Quand on n’a que la Maison de la culture !

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Au milieu de toutes les annonces balancées, en grande pompe, dans la presse faisant part d’une multitude de projets à lancer, d’autres en cours de réalisation et des sommes colossales, allouées par l’état à la wilaya de Tizi-Ouzou, les jeunes peuvent logiquement se demander qu’elle est la place qui lui est réservé dans ce plan de développement. Il faut dire que les jeunes de Tizi-Ouzou, n’ont pas cessé, à travers les associations, de crier leur colère face au vide infrastructul. Il est vrai que rares sont les structures dédiées au secteur de la jeunesse qui connaissent un fonctionnement normal dans les villages de Tizi. C’est le cas, à titre illustratif, pour la commune de Larbâa N’ath Irathen “les jeunes de Larbâa n’ont rien pour fuir le stress du chomage et des journées monotones”, nous dit Hocine du village Aït Afali, ce dernier nous indiquera que toutes les infrastructures de loisirs, qui faisaient jadis, le bonheur de la jeunesse sont à l’agonie “le centre culturel Mezani-Ahcen n’est plus qu’une simple structure inopérante, le cinéma Afrique est fermées depuis plus de 10 ans, le rendement de la salle omnisports est très faible alors que le stade communal est certaines journées de la semaine réservé au marché”, nous dit notre interlocuteur; Une situation qui a mené à l’apparition de fléaux sociaux étrangers à la localité “les jeunes s’adonnent à la drogue à défaut d’une bonne prise en charge.” C’est pratiquement le même discours que nous a tenu un jeune de la région des Ouadhias. Pour ce dernier, “le jeune est quelque part poussée à la délinquance en raison du manque d’infrastructures la salle de cinéma n’est pas exploité nous n’avons pas où aller, même si la Maison de jeunes tente par : des moyens derisoires d’occuper le vide, cela n’empêche pas certains de verser dans les fléaux tel l’alcool,” nous a indiqué Ahmed, un lycéen habitant le centre-ville des Ouadhias, contacté, Smaïl Ouerd, président de la commission sportive à l’APC, nous dira “Effectivement il y a un grand manque en infrastructure, le terrain de football n’est pas homologué, ce qui a empêché le Football club de s’engager officiellement. Le rôle de ces infrastructures est vraiment importante pour l’épanouissement des jeunes.

D’ailleurs nous sommes sur le programme spécial-été, qui sera cette année riche en activités. Pour l’APC, nous essayons de privilégier l’infrastructure de proximité”, nous dit M. Ouerd

Il est donc de tradition dans les contrés reculées de Tizi-Ouzou, que les citoyens aient recours au jeu de dominos pour, disaient-il, “Tuer le temps” les cafés des villages sont actuellement les seuls à même de réunir les jeunes. En ville, le tableau ne diffère pas, l’oisiveté gagne du terrain et le manque en espaces de loisir se fait plus que jamais ressentir. Au milieu des quartiers de la ville, des salles de jeux sont présentes sans pour autant attirer du monde.

Même si les activités de la maison de la culture Mouloud-Mammeri sont là pour occuper cette frange de la société, cela demeure insuffisant. Il est anormal, en effet, de constater que toutes les salles de cinéma sont fermées. Une situation qui fait qu’à partir d’une certaine heure de la soirée, un couvre-feu qui ne dit pas son nom s’impose dans la ville de Tizi. Le même constat est valable pour le théâtre communal Kateb Yacine qui n’est plus accessible à la population.

C’est dire qu’à Tizi, la jeunesse est dépourvue du minimum de moyens de loisirs pour fuir le stress induit par la crise sociale qui la frappe de plein fouet.

A. Z.

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