Espaces en quête de gestionnaires à Béjaïa

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A défaut d’une gestion rigoureuse et d’une synergie entre les différents comportements de l’administration locale, les infrastructures de loisirs, existants aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa ne répondent plus aux attentes d’une population juvénile de plus en plus exigeante en la matière. Du coup, et comme effet d’entraînement, des milliers de jeunes s’engouffrent dans le tunnel qui mène droit vers le chaos en s’adonnant notamment, à la consommation de la drogues. pourtant, il suffit juste de mettre à profit les espaces de loisirs déjà existants sur le territoire de la wilaya de Béjaïa pour en faire une creuset pour ces esprits de surcroît créatifs. Au chapitre des subventions allouées pour les activités de jeunesse et sport, il faut dire que les pouvoirs publics n’ont pas lésiné, ces deux dernières années, sur les moyens. Durant cette période, ce sont 15 nouvelles maisons de jeunes, 16 salles d’activités et 119 terrains combinés et aires de jeux qui ont été initiés, la plupart ont été livrés dans les délais. Pour les pouvoirs publics, l’objectif est de doter chaque commune d’au moins une maison de jeunes et/ou un centre culturel, une bibliothèque et plusieurs terrains de sport, et ce en fonction de la raille de la commune et de la densité de sa population l’importance. Aussi, sur fonds de wilaya et durant la même période, ce sont environ 161 associations sportives et 75 structures de jeunesse à avoir bénéficié des subventions pour un montant de 62 millions de dinars. Outre l’effort, en somme salutaire, des pouvoirs publics quant au nombre d’infrastructure de loisirs et autres espaces de rencontre de jeunes réalisés jusque-là, la wilaya de Béjaïa, de par sa vocation touristique, recèle des potentialités indéniables se déclinant notamment dans la multitude de sites archéologiques et autres monuments historiques dont la valorisation répondra, à coup sûr, aux attentes de la population juvénile, voire de toutes la population de la région, en matière de distraction. A ce sujet la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa consent des efforts louables pour la sauvegarde et la restauration du patrimoine matériel de la wilaya. C’est ainsi que le site de Gouraya a été classé récemment patrimoine national et cinq autres sites sont inscrits sur l’inventaire supplémentaire du ministère de la culture, à savoir Sidi Abdelkader, la grotte Bourmel, l’aquedue de Saldae, l’ensemble rural Seddouk Ouffela et la Kalaâ d’Ath Abbas. En dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics, force est de constater que la plupart des infrastructures sont dans un état de délabrement, en raison notamment de l’absence de stratégie managériale. C’est ainsi que la plus grande partie des salles de cinéma sont à l’abandon et leurs prestations restent très en deçà de l’attente des jeunes. Cet état de faits est dû essentiellement à l’incapacité des APC à gérer et entretenir ce genre d’espace d’animation faute de moyens financiers conséquents. Il en est de même de quelques espaces naturels, à l’image du parc d’attraction de Béjaïa, qui est présentement dans un état lamentable. Là tous les fléaux sociaux se côtoient, allant de la prostitution à la consommation de drogues. D’autres sites perdent aussi leur vocation pour devenir des lieux où des réseaux mafieux s’adonnent à des trafics en tous genres. Il est, au demeurant, très clair que les infrastructures et les espaces de loisirs ne font pas défaut dans la wilaya de Béjaïa, mais la manière dont sont gérés ces derniers laisse perplexe, d’où la nécessité de revoir la copie à même de canaliser les énergies de la jeunesse.

Dalil S.

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