«Les opérateurs économiques doivent solliciter la protection de leurs produits»

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La commercialisation des produits contrefaits représente un véritable danger pour l’économie nationale. Ainsi donc, devant cet état de fait, les opérateurs économiques doivent réagir en sollicitant la protection de leurs produits par les services des douanes. Ce fléau, qui concerne en premier lieu les produits cosmétiques, a incité les producteurs de cosmétiques à se rapprocher de l’administration des douanes pour demander la protection. «C’est pour cette raison que nous accordons une attention particulière lors du contrôle de ces produits au niveau des enceintes portuaires», a indiqué hier, Boualem Medjber Bouanam, directeur de la lutte contre la fraude à l’administration générale des douanes, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il a ainsi précisé que les producteurs des pièces de rechange des véhicules ont également demandé protection et formé des douaniers sur les modalités de reconnaître la pièce d’origine et celle contrefaite. Ce qui n’est pas le cas des producteurs des produits nationaux des médicaments qui sont également touchés par ce fléau qui ne cesse de ronger aussi bien l’économie nationale que la santé publique. Sur ce chapitre, l’invité de la radio a déclaré que «c’est surprenant le fait que les producteurs nationaux des médicaments ne demandent pas la protection auprès des services des douanes, et que le ministère de la santé n’ait rien entrepris dans ce sens jusqu’à l’heure actuelle». Dans le même ordre d’idées, Boualem Medjber Bouanam a fait savoir que la douane ne peut intervenir dans ce genre de problème que s’il y a une demande de protection d’un propriétaire d’une marque. «Lorsqu’il s’estime lésé et touché par la contrefaçon, le propriétaire saisit l’administration des douanes et fait une requête de protection et, c’est à ce moment-là que l’administration des douanes alerte ses services à l’échelle nationale quant à l’introduction de ce type de marchandise», a-t-il enchaîné. Lorsque les douanes interceptent ce type de produits, elles appellent le propriétaire de la marque pour faire l’expertise ensemble et si ce dernier confirme que le produit importé est un produit contrefait, les douanes procèdent à la saisie de ce produit. Il y a lieu de rappeler que les services des douanes ont procédé à la saisie de 1 100 000 articles contrefaits, d’une valeur estimée à plus de 150 millions de dinars, pour l’année 2008. Il a été enregistré une baisse de 50% par rapport 2007, où les douanes avaient saisi 2 200 000 articles contrefaits. Ces derniers proviennent généralement des pays asiatiques.

L.O.

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