La Dépêche de Kabylie : Vous avez cartonné lors de votre déplacement à Sétif contre la JFS, un commentaire ?
Razik Imloul : On a assuré l’essentiel dans une rencontre de football, à savoir les trois points de la victoire mais concernant le résultat fleuve de 11 à 0, je peux dire que notre adversaire est d’un niveau très faible si ce n’est pas la plus faible du groupe, je crois qu’on a joué notre jeu et on a décroché cette victoire avec l’art et la manière.
Comment évaluez-vous le parcours de votre club après 5 journées ?
Je peux dire qu’il est satisfaisant côté résultat mais d’un côté, à savoir le rendement, nous n’avons pas encore atteint notre niveau et les causes sont multiples tels le retard dans la préparation de l’intersaison, le problème de scolarité de certaines joueuses, les blessures qui poursuivent certaines de nos athlètes et le début du championnat qui a tardé pour voir le jour, tous ces aléas ont influé négativement sur la préparation et nous ont perturbé mais “hamdoulilah”, maintenant qu’on est entré dans le championnat tout commence à rentrer dans l’ordre.
Quel est votre avis sur le niveau du championnat ?
Pour le moment, on a l’équipe d’Alger-centre qui domine largement le championnat car c’est une équipe très professionnelle, elle dispose de beaucoup de moyens humains et matériels, ajouter à cela les aides conséquentes qu’elle reçoit de l’APC d’Alger-centre, de la DJS et de la wilaya, donc pour moi c’est logique car les joueuses sont mises dans de très bonnes conditions par contre, je peux dire que si on nous donne le minimum de moyens, on peut facilement rivaliser avec n’importe quelle équipe.
Quels genres de moyens avez-vous besoin ?
Le plus important est les moyens bien sûr les moyens financiers mais aussi l’infrastructure, surtout sur le volet de préparation d’un match, logiquement quand j’arrive au stade, ce n’est pas à moi de placer les filets et les poteaux, d’ouvrir les vestiaires, ceux-ci est l’affaire d’agents du stade, alors que normalement je ne dois m’occuper que du volet technique et la préparation de l’équipe. C’est le seul stade en Algérie où on peut rencontrer ce genres de problèmes, ailleurs les agents s’occupent de tous ces détails. On a saisi le DJS qui nous a orientés vers le directeur de l’Opow qui se plaint à son tour du manque d’agents, donc on n’a pas le choix et on fait avec.
Comment voyez-vous l’avenir de votre club dans ce championnat ?
On peut se classer parmi les 3 premiers à la fin du championnat mais avec un peu plus de travail surtout que le directeur de l’Opow nous a accordés un autre créneau pour le dimanche donc on est très satisfait sur ce point. Sur un autre volet, je peux dire que la majorité des équipes se valent et même Alger-centre ne nous dépasse pas concernant le niveau, malheureusement, nos joueuses sont très complexées le fait seulement d’entendre Alger-centre alors que seul le terrain peut faire la différence et la victoire difficile des Algéroises sur l’équipe de Relizane, lors de la précédente journée, est une preuve de ce que j’avance.
Quels sont vos favoris pour ce championnat après Alger-centre ?
Je vois l’équipe de Relizane qui possède les meilleures joueuses de l’Ouest algérien et l’équipe Intissar d’Oran qui regroupe les meilleures de l’Oranie.
On vous laisse le soin de conclure…..
Je vais terminer par un appel que je lance aux autorités locales, on est en première division et on est le seul représentant de la wilaya de Béjaïa et de toute la Kabylie à ce niveau de compétition, qu’on nous aide et qu’on se penche un peu sur notre sort, on nous a oubliés apparemment ici à Béjaïa alors que nos matchs sont télévisés et les journaux en parlent.
Ce n’est pas normal que depuis notre création, on ne possède pas encore de bureau pour se réunir ni de vestiaires alors que y a d’autres qui ne manquent de rien. Les dirigeants du FCB n’ont pas de piston et ne sont pas du genre à entrer avec des intermédiaires pour régler certains problèmes.
On espère que les subventions nous serons allouées en fonction des besoins du club surtout qu’on doit faire des déplacements lointains tels Touggourt et Tébessa qui nous reviennent très chers sans omettre d’ajouter les conditions d’hébergements à l’extérieur où le temps des auberges est révolu, car pour atteindre un bon résultat, il faut mettre les joueuses dans de bonnes conditions.
Entretien réalisé par Zahir H.