Quatre semaines après l’entame de leur grève, les étudiants de Bouira n’ont toujours pas lâché prise. Et plus leur mouvement de protestation se prolonge dans le temps, plus il se durcit, à la limite de prendre des allures d’une ‘’grève musclée’’.
La semaine dernière, la protesta estudiantine s’en est franchement prise au directeur des œuvres universitaires (DOU). Ce dernier a été purement et simplement empêché de rejoindre ses bureaux par des étudiants qui l’attendaient de pied ferme, devant l’entrée de la direction. Il réussira toutefois à y entrer par un autre accès. Hier encore, une autre grève touchant les restos des cités universitaires a été organisée.
Les étudiants ont décidé de ne plus s’alimenter à l’intérieur des restos U, une action qui se veut plus radicale que la marche de protestation initiée durant la matinée. Rencontré à l’intérieur du bâtiment en effervescence, un étudiant, membre d’un des six comités que compte le centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj et qui, à l’unanimité avaient appelé au débrayage, nous réaffirmera leur détermination quant au départ du DOU et du directeur du centre universitaire. Une revendication qui n’est pas mentionnée par écrit, mais qui s’avère être le leitmotiv de tout le microcosme estudiantin. La commission d’enquête dépêchée sur les lieux la semaine passée aurait même été interpellée à ce sujet. Les retards enregistrés, s’agissant de la réception, entre autres, du restaurant central, de l’équipement de l’institut de langue arabe et des 2000 places pédagogiques, ont été aussi soulignés dans le même document remis aux membres de la commission ministérielle.
Après un mois de débrayage intensif, il serait grand temps que les étudiants rejoignent leurs amphis, le retard considérable accumulé durant ce mois de grève risque d’influer négativement sur les prochains examens.
H.B.