C’est aujourd’hui que le tribunal criminel près la cour de Béjaïa examine l’affaire connue sous le nom des “147 milliards”, somme qui aurait été dilapidée à la municipalité de Béjaïa.
Pas moins de 34 personnes sont impliquées dans cette affaire où les observateurs retiennent notamment l’ex-président de la délégation exécutive communale accusé de dipalidation de deniers publics, de délit de validation de contrats et de révisions d’annexes contraires à la réglementation en vigueur ainsi qu’un ex-chef de daïra de Béjaïa, un ex-chef de cabinet du wali, un ex-directeur de l’administration locale, un ex-directeur des moyens généraux et l’ex-directeur technique près de l’APC de Béjaïa. Contre ces cinq ex-responsables pèse l’accusation de délit de validation de contrats et de révisions d’annexes contraires à la réglementation en vigueur. Quant aux 28 autres accusés qui sont pour la plupart des entrepreneurs et des chefs d’entreprise de Béjaïa, Kherrata, El Kseur, Sidi Aïch, Alger et Sidi Bel Abbès, ils auront à répondre du délit d’avoir obtenu des marchés de l’APC de Béjaïa en utilisant les pouvoirs de l’APC et de la wilaya à leur avantage en ce qui concerne la surfacturation, la qualité du service et les délais de réalisation.
L’affaire qui a été renvoyée à trois reprises a été déclenchée suite à une lettre anonyme adressée en 1998 au ministère de la Justice.
Les renvois ont été motivés une fois sur demande des avocats de la défense qui ont exigé la présence, en tant que témoin, d’un ex-wali de Béjaïa, une autre fois toujours à la demande des avocats d’autres accusés qui ont formulé des appels à la Cour suprême en ce qui concerne la requalification des délits. En liberté provisoire, le principal accusé devait faire l’objet d’une prise de corps la veille du procès.
B. Mouhoub
