Un symbole de résistance contre l’islamisme

Partager

Ahmed Ouyahia, premier responsable du Rassemblement national démocratique et également. Premier ministre, a déclaré, avant-hier, sur le plateau de l’ENTV que « l’Etat prendra des mesures imminentes pour prendre en charge les Patriotes, lesquels ont servi loyalement le pays durant les années de braise ».

Cette déclaration, lourde de sens et pleine d’espoir, du chef de file du RND, réputé pour être le père spirituel des groupes d’autodéfense, créés rappelons-le, pour contrer la barbarie islamiste, est monumentale, dans la mesure où elle s’inscrit dans la lignée même de ces hommes et femmes qui ont combattu, héroïquement, le fascisme vert mené par les militants intégristes de l’ex-FIS contre la République.

Reconnaître le rôle majeur de ces hommes qui ont bravé, des années durant, les criminels islamistes, est un haut fait d’honneur pour la République. Ces hommes courageux ne doivent surtout pas être les oubliés de la Réconciliation nationale. Il était vraiment temps de rendre à ces « hommes debouts », leur dû. L’hommage à rendre à ces hommes ne doit pas se limiter à des reconnaissances verbales et occasionnelles, mais leur prise en charge effective s’impose. La déclaration d’Ouyahia porte, en elle, un message politique fort. Lorsqu’un pays reconnaît, officiellement, les engagements et les sacrifices consentis par ses enfants, pour sa survie, c’est une manière de dire que l’Etat renonce à divorcer avec les valeurs républicaines et patriotiques. Du moins l’espère-t-on vivement ! Maintenant que les terroristes ont définitivement perdu leur « guerre » militaire contre la République, d’ailleurs ils « déménagent à la cloche de bois » de leurs gîtes de montagne. L’Algérie doit regarder du côté de celles et ceux qui lui ont permis, au péril de leur vie, de rester debout, elle qui revient de loin, après une décennie de sang, de tueries et de barbarie au nom de la religion.

Les officiels algériens ont « eu la berlue » concernant les Patriotes. La déclaration d’Ouyahia, Premier ministre, vient remettre les pendules à l’heure. L’Algérie ne doit, en aucun cas pousser ces hommes à mettre la clef sous la porte. L’affirmation d’Ouyahia que l’Etat s’engage à honorer les Patriotes, doit trouver, rapidement sa concrétisation sur le terrain. Dans le cas contraire, l’Algérie traînera une lourde dette si la situation, misérable, des Patriotes perdure. Tourner le dos à ce  » corps  » constitué d’anciens maquisards, de vrais militants nationalistes, est la pire des humiliations pour la Famille qui avance. Ils étaient là quand l’Algérie a fait appel à eux.

Ils avaient répondu sans hésitation au cri de la République, lorsque celle-ci subissait  » la croix et la bannière « . Faire semblant aujourd’hui de « jeter son bonnet par-dessus les moulins », concernant les Patriotes, c’est cracher dans la soupe familiale.

Enfin, la prise en charge de ces hommes ne doit pas se résumer à une simple réhabilitation matérielle mais doit se conjuguer à une véritable reconnaissance officielle et concrète du rôle éminemment politique et idéologique du message des Patriotes.

Mohamed Mouloudj

Partager