Les pharmaciens menacent de débrayer

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Aussi, lors de leur assemblée générale tenue en date du 09/02/2009, les pharmaciens de Béjaïa ont décidé d’observer un arrêt de travail le 22 du mois en cours. Cette décision est motivée, souligne-t-on, “par la violation de la loi”, notamment, précise-t-on, “la non application, de la circulaire n°18 du 19/07/1997”. Une circulaire, faut-il le signaler, qui réglemente l’exercice légal des pharmacies et qui précise dans son article 4 que “la distance minimale entre deux officines est de 200 mètres”.

Le Snapo de Béjaïa, comme pour appuyer son argumentaire, cite à titre illustratif, “le travail non conforme”, à ladite circulaire, qui aurait été réalisé par un géomètre expert désigné par la Direction de la santé et de la population pour l’ouverture d’une nouvelle officine dans la commune d’Akbou. D’après le Snapo de Béjaïa, cette nouvelle officine est distante de moins de 200 mètres d’une autre officine déjà en activité, ce qui constitue, de son avis, une entorse à la loi. D’ailleurs, un autre mesurage a été effectué par un autre géomètre expert agréé auprès des tribunaux à la demande du pharmacien contestataire où il est consigné que la distance séparant les deux officines est de 191,77 mètres. Cela n’a pas été sans provoquer, explique-t-on, un différend entre les deux pharmaciens.

D’ailleurs, dans une correspondance adressée, entre autres, au ministre de la Santé et le wali de Béjaïa, le pharmacien qui conteste le mesurage effectué par le géomètre expert désigné par la DSP arguant qu’il n’a pas été effectué d’extrémité de façade, d’une part, au début de façade de l’autre. Dans sa réponse au contestataire, le directeur de la santé et de la population précise que “les résultats du mesurage sont de 201,05 m entre votre officine et le local présenté par le postulant”, tout en lui rappelant ce que stipule la loi en ce qui concerne le mesurage.

Par ailleurs, le Snapo de Béjaïa fait état aussi de l’existence “d’un groupement d’achat constitué de quatre officines”. Lesquelles officines, précise-t-on, seraient “dirigées par A. Mohamed, pharmacien installé à Ighzer Amokrane” et demandent à ce sujet au directeur de la santé et de la population de confirmer que les quatre officines se trouvant à Akbou, Ighzer et Takariet ne “répondent pas à des emplois fictifs de diplômes pour le compte de A. Mohamed”.

Dalil Saiche

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