Projection d’un film sur une héroïne Aldja

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L’association Etoile d’Akbou et dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la femme, a inclu dans son programme d’activités, la projection d’un film témoignage sur le combat d’une femme moudjahida réalisé par un amateur de cinéma, en l’occurrence Idir Areradj. Les membres de l’association espéraient mettre en évidence la contribution effective et active de la femme lors de la Révolution algérienne, une activité de nature à donner du contenu à cette journée. Mme Benhamouche Aldja est une femme moudjahida qui a perdu la vue en 1958 lors d’un accrochage à Ighil Ouchkrid, localité relevant de la wilaya de Bouira, ayant opposé des combattants de l’ALN à leur tête le colonel Amirouche à l’armée française qui a usé alors du napalm. Elle s’est déplacée d’Alger jusqu’à Akbou pour donner son témoignage et partager “le bonheur” de cette fête avec les Akbouciennes malgré son état de santé affecté par un rhume. La salle des fêtes de la Maison de jeunes Abderrahmane d’Akbou lieu de l’organisation des activités était presque vide juste après le début de la projection. Les organisations de la famille révolutionnaire et le mouvement associatif ont brillé par leurs absences, Mouloud Salhi, président de l’association Etoile culturelle d’Akbou nous dira : “Nous n’avons avisé personne particulièrement, mais l’affichage était suffisant pour la bonne diffusion de l’information”. L’institution éducative n’a pas fait mieux que les autres, d’autant plus que nous assistons quotidiennement au défilé d’élèves dans les cybercafés pour la collecte d’information sur l’histoire, la guerre de Libération nationale et ses héros, mais aucun enseignant n’a daigné faire profiter ses élèves de cette occasion pour recueillir auprès de Madame Benhamouche un témoignage vivant et précieux sur le rôle joué par la femme durant la guerre de Libération nationale où ses héros. Alors que de par le monde on assiste à l’immortalisation des héroïnes par la réalisation de statues, de films et l’écriture de livres d’histoires, chez nous, c’est le contraire qui se produit. Combien était affligeant le spectacle de cette héroïne qui s’adressait à une salle quasi vide !

B. Sadi

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