Le maire annonce un changement imminent de l’exécutif

Partager

Monsieur Bechir, colistier du maire et premier adjoint, et S. Moumni, élu RCD, étaient absents pour des raisons que nous ignorons.

Le maire en ouvrant la séance a fait lecture des points inscrits à l’ordre du jour dont les plus importants sont l’approbation du BP et le tableau de ses effectifs comme il a aussi annoncé un changement dans la composition de l’exécutif. Ouali Medboua, élu FFS et coéquipier du maire actuel trois mandats durant au temps où Bensbaâ était élu sur la liste FFS et R. Hamidouche, élu RND et ex-maire d’Akbou, sont pressentis dans le nouveau staff projeté par le maire. Approché en fin de séance, R. Hamidouche, nous dira : “ Cette décision est une des solutions possibles pour la relance de l’APC, on va essayer de créer une autre atmosphère”. Aucune indiscrétion n’a échappé sur le maintien ou l’éviction de K. Benannoune, actuel deuxième adjoint au maire, colistier du maire.

Lors de la prise de parole, les élus n’ont pas avancé les mêmes raisons, quant à la genèse du conflit. M. Bentifraoune, élu RND, démissionnaire du parti, a soutenu que la crise actuelle est la conséquence logique de la composante issue des dernières élections locales. Pour sa part, M. Isekounen a insinué que la gestion en aparté du dossier de la cité du Stade est à l’origine de cette situation. Les autres élus ont invoqué la léthargie dans laquelle baigne l’APC depuis la dernière élection. La séance a été levée à la suite de l’intervention d’un habitant de la cité du stade qui, parlant au nom des habitants, s’est révolté quant à une éventuelle mise en veilleuse du dossier. Une intervention qui n’a pas été au goût de l’élu FLN Iskounen. Devant l’anarchie qui s’en est suivie, le maire a levé la séance sans passer la parole à K. Benannoune qui la demandait. Rencontré après la fin de la séance, les élus affichaient une mine enjouée et une grande satisfaction par rapport à la décision prise par le maire, ils estiment qu’elle est porteuse d’un renouveau.

Cette assemblée est le plus importante tenue à Akbou, depuis l’instauration du multipartisme car survenu à la suite de la démarche de 9 élus (2 FLN, 2 FFS, 2 RND, 2 indépendants, 1 RCD) qui ont affiché à travers des déclarations rendues publique en date du 4 février leur ferme volonté de destituer le maire actuel. De nombreux citoyens y ont assisté et parmi eux des membres de l’exécutif de certaines commune limitrophes qui disent “ accorder un intérêt capital à ce qui ce passe à Akbou car son statut de future wilaya déléguée lui incombe le rôle de locomotive”.

Retour sur une situation récurrente

Inopportunités du calendrier, fragilité des arguments avancés, convoitises de pouvoir démesurées ou mal négociées dans le camp des contestataires, manque d’alternatives crédibles et fiables, appartenances politiques par trop divergentes de la protesta ou audace du P/APC, la “ crise de confiance”, “l’impasse” ou l’ “affaire” qui a secoué l’APC d’Akbou se résoud dans une réunion de conciliation tenue à huis clos. Ainsi, la commune d’Akbou sort la tête de l’eau pour retrouver son accalmie habituelle, cependant que la plaie s’infecte. Accalmie, car, encore une fois, le débat public, seul canal démocratique à même de faire ressortir l’intérêt général des méandres de l’APC ou du moins le faire coïncider avec ceux des particuliers, n’était de mise à aucun moment. Certes, tous les élus ont fait valoir leurs attachement à l’intérêt général, mais à aucun moment, les Akbouciens n’ont assisté à l’exposé de divergences de fond entre les élus qui se sont toujours contentés de parler de “mauvaise gestion”, “situation porteuse de tous les dangers”, “dérive autoritaire” “ appel au dialogue” et autres sans jamais présenter de faits concrets à même de confondre le P/APC qui n’a pas non plus pu anéantir les grèfs retenus par les protestataires contre lui. Cela dit, les démarches des élus contestataires qui, somme toutes, n’ont fait qu’exercer leur droit institutionnel et assumer leurs responsabilité d’élus, a eu le mérite de rendre manifeste et de notoriété publique le mal qui ronge la commune d’Akbou, à s’avoir inaptitude des élus à cohabiter, à arrêter de concert une stratégie de développement où les priorités seront clairement définies conséquemment aux exigences de l’heure et où le rôle de tout un chacun sera déterminé, en un mot, s’entendre sur des mécanismes de gestion collégiale qui assureraient transparence et efficacité. Car, et considérant la manne financière et la perspective de la promotion de la commune au rang de wilaya déléguée, la commune d’Akbou peut compter autant de membres de l’exécutif que d’élus pour pouvoir parfaire tous les projets au moment voulu, pourvu que l’intérêt général prime sur l’appétit quasi exclusif de prestige et le rêve de commander, et encore !

Aujourd’hui, peu de voix discordantes sur le fait que la panoplie de projets ou tout simplement inscrits accusent un retard dans leur exécution en sus du fait qu’ils ne sont que des réponses ponctuelles à des problèmes qui requièrent, dans une optique d’un développement durable et cohérent, un planning et un timing de travail rigoureux sur une échelle de temps étendue sur le moyen terme et un espace géographique embrassant toute la haute vallée de la Soummam et même au-delà.

B. Sadi

Partager