Messahel situe le taux de chômage en Algérie à 11,3%

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Venu directement de Constantine où il venait d’animer, la veille, une conférence sur le même thème, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a animé dans la matinée d’hier, à l’auditorium du campus d’Aboudaou à l’université de Béjaïa, une conférence suivie, d’un débat portant sur la problématique de la gouvernance en Algérie sous le prisme des rapports que le pays à élaborés à ce sujet dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs. Ce dernier qui a été mis en place dans le cadre du NEPAD afin d’améliorer la gouvernance dans les pays africains et d’en faire un véritable élément moteur du développement et du renouveau du continent, est un instrument d’adhésion volontaire par lequel ce forum des chefs d’état accepte une évaluation mutuelle des progrès et des insuffisances enregistrés en matière de gouvernance dans leurs pays respectifs a tenu a déclarer, de prime abord, le conférencier. Il soulignera aussi que ce genre de processus a été conçu dans le but d’africaniser positivement, tout en sachant que la priorité d’un pays ne peut être la même pour un autre mais toutefois des questions transversales concernent tous les pays africains notamment les élections et la corruption, d’où son intérêt. En s’adressant aux étudiants, fort nombreux à cette rencontre et qu’il considère comme les leaders du futur, le ministre axera son intervention sur la bonne gouvernance qui ne saurait se limiter à la démocratie ou à la politique mais plutôt à une bonne gouvernance économique et tout ce qui est lié au développement économique et social. Tout en mettant en exergue le rôle de l’Algérie dans ce projet, il citera le président de la République qui est l’un des initiateurs du programme NEPAD et l’Algérie comme étant l’un des premiers pays africains à adhérer au MAEP ( Mécanisme africain d’évaluation par les pairs) en s’empressant de présenter lors du forum tenu en juillet 2007 à Accra ( Ghanna), un rapport de plus de 500 pages d’évaluation, élaboré par une centaine de parties prenantes représentant les différents secteurs. Tout en rappelant que l’Algérie avec l’Afrique du Sud sont les seuls pays à financer sur fonds propres le programme d’action national sur le développement, Abdelkader Messahel développera durant sa conférence les quatre axes thématiques ayant étoffé ce rapport d’évaluation et d’action, à savoir la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économique, la gouvernance des entreprises et, enfin, le développement socio-économique. Durant le débat qui s’en est suivi, les interventions, notamment des étudiants, se rapportèrent au taux de chômage de 11,3% avancé par le ministre qui a été contesté. S’appuyant sur les données de l’Office national des statistiques, le ministre rappellera que ce taux n’est pas avancé pompeusement mais qu’il répond à des critères fixés par le Bureau international du travail, prenant en considération l’âge de 15 ans comme référence pour la vie active, le contrat d’un trimestre pour une année de travail et l’informel comme source de revenu et d’emploi. Juste après les débats, Abdelkader Messahel anima un point de presse pour apporter des précision au thème développé.

A. Gana

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