Invité, hier, à la Chaîne II de la Radio nationale, Amara Benyounès, ancien ministre de la Santé et membre du directoire de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, a souligné que toutes les modalités de coordination entre les partis de l’Alliance, les associations nationales et celles de la société, les syndicats… qui soutiennent Abdelaziz Bouteflika, « ont été, définitivement arrêtées, lors d’une récente réunion, ainsi que le programme de sorties de toutes les parties prenant part à la campagne en faveur de Bouteflika, comme les présidents du Sénat et de l’APN ». Il a assuré, d’autre part que le candidat Bouteflika mènera « une campagne de proximité à travers tout le pays », avec plus de 8 000 rencontres, entre meetings populaires et rencontres thématiques. M. Benyounès a souligné que cette campagne sera à la hauteur des attentes avec de nouvelles techniques de communications. Toujours dans le même ordre d’idées, et tout en indiquant que le travail du directoire de campagne a été entamé depuis longtemps, M. Benyounès a ajouté que « tous les 48 directeurs de campagne de chaque wilaya du pays comptent 3 représentants des partis de l’Alliance présidentielle pour un travail coordonné ». Par ailleurs, M. Benyounès a affirmé que le candidat Bouteflika entamera sa campagne depuis la capitale des Aurès, Batna, à l’occasion de la Journée nationale de la victoire, coïncidant avec le 19 mars, journée de célébration du cessez-le-feu. Evoquant les thèmes choisis par le candidat Abdelaziz Bouteflika pour sa campagne électorale, M. Benyounès dira que la campagne de leur candidat s’articulera sur 4 points essentiels. Comme premier point, il s’agit de la paix et de la réconciliation nationale, qui a constitué, rappelons-le, le point modal du projet politique du Président durant ces deux derniers mandats à la tête du pays. Sur ce point, l’hôte de la Chaîne II a indiqué que “nous ne pouvons rien faire sans la paix”. Tout en avouant que la situation sécuritaire a changé depuis 1999, Amara Benyounès a fait remarquer que « le peuple n’écoute plus les détracteurs de la réconciliation nationale, vu que la situation s’est améliorée depuis l’application et que le texte est clair sur tous les points ».
Le deuxième point selon lequel le candidat Bouteflika mènera sa campagne de proximité est « la bonne gouvernance », a indiqué M. Benyounès. A ce propos, le représentant de Bouteflika a déclaré qu’il « faut mettre fin à la bureaucratie qui gangrène l’Administration », une chose qui ne peut se faire qu’avec une amélioration de la gouvernance, laquelle ne peut se réaliser qu’avec « une réforme de l’Etat, de l’éducation, de la justice et une réforme territoriale… ».
Le troisième point évoqué par M. Benyounès et qui constituera une autre base du programme politique de campagne du candidat Bouteflika est celui relatif au développement humain. Sur ce point, M. Benyounès a affirmé qu’une conscience et une volonté pour l’amélioration des conditions de vie, des logements, de la santé et de l’école, constituent un fondement parmi d’autres sur lesquels Bouteflika mènera sa campagne. Le quatrième point essentiel dans le programme du candidat Bouteflika est celui relatif à l’économie, a révélé, M. Benyounès, qui a indiqué que « l’Algérie doit passer d’une économie rentière à une économie productive avec un investissement dans d’autres créneaux loin de l’import-import », qui caractérise, jusque-là l’économie nationale.
Questionné sur la situation des libertés en Algérie, notamment, la liberté de la presse, Amara Benyounès, a indiqué, à ce propos, que pour comprendre la situation des libertés en Algérie, » il faut connaître d’où revient le pays ». Allusion faite à la décennie noire, durant laquelle le terrorisme islamiste a réduit à néant tous les acquis démocratiques du pays. Toujours sur le plan de la liberté de la presse, M. Benyounès a révélé que « le code de l’information sera révisé sous peu ». Et d’ajouter, à l’endroit de ceux qui attaquent l’Algérie sur le plan des libertés, que « dans la sphère géographique où se situe l’Algérie, aucun pays ne peut nous donner des leçons concernant les libertés, notamment, celle de la presse ».
M. Mouloudj