“Le MBB a montré le chemin à suivre”

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La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous nous retracer la préparation de l’équipe nationale pour cette saison ?

Mouloud Ikhedji : Depuis l’ouverture de la saison sportive 2008/2009, nous avons effectué 3 stages en octobre, novembre et décembre passés, depuis, il y a eu le championnat national, après c’est le renouvellement de la Fédération au mois de février dernier et dernièrement c’était le Championnat arabe des clubs féminins qui a été reporté, choses qui ont chamboulé notre programme. La fin février était consacré aux examens universitaires et à la fin du trimestre pour les lycéennes, donc, on a laissé jusqu’à la fin des examens pour programmer le stage du 6 au 16 mars en cours, le 4e de la saison, qui aura lieu à Alger et dont les entraînements se dérouleront à la salle ITS de Ain Benian.

Quel est l’objectif tracé pour ce stage ?

C’est une reprise de contact et d’évaluation du niveau physique, comme ça fait plus de 60 jours qu’on n’est pas rentré en stage, notre but est de contrôler le niveau physique et technico-tactique de nos athlètes où on va faire des tests de musculation et de physique pour essayer de voir si le niveau a stagné ou a évolué négativement ou positivement.

Y a-t-il du nouveau côté effectif?

J’ai fait appel à une athlète de l’AC Tizi-Ouzou, la centrale, pour les besoins de renforcer l’équipe et on va essayer de la voir pour pouvoir dire si elle peut combler les besoins de notre sélection.

Qu’en est-il des jeunes volleyeuses bougiotes, Mezmate et Boukhima ?

Boukhima a déjà confirmé lors des Jeux olympiques de Pékin où elle a joué même certains matchs, comme elle est blessée avec sa collègue Aïcha Mezmate, qui a deux entorses aux deux chevilles, on va essayer de les préparer par des soins et de la préparation physique pour les remettre d’aplomb.

Vous avez plusieurs joutes qui vous attendent cette fin de saison dont le tournoi d’Abu Dhabi ?

Effectivement, même on a laissé une place lors de la 2e quinzaine du mois de mai au cas où il serait maintenu, car pour le moment, on ne sait pas s’il est reporté ou non, mais on essayera de trouver des solutions au cas où il n’aurait pas lieu comme la programmation des stages avec des matchs contre nos partenaires à savoir l’Italie et la France. Concernant les compétitions officielles, je peux citer les Jeux méditerranéens qui auront lieu en Italie du 26 juin au 5 juillet, mais avant on fera un stage avec l’équipe de France qui viendra ici en Algérie pour préparer ces jeux du 15 au 22 juin. 10 jours après, on aura le tournoi qualificatif au Championnat du monde qui aura lieu à Batna pour terminer la saison au mois de septembre prochain avec les Championnats d’Afrique des nations dont la date et le lieu reste à déterminer, au début il était prévu à Béjaïa mais apparemment rien d’officiel dans ce sens mais l’essentiel c’est qu’il aura lieu en Algérie et nous essayerons de gagner ce titre qui manque au palmarès de l’équipe nationale seniors dames.

La barre des objectifs de la sélection est très haute, non ?

Il y a la nouvelle équipe fédérale qui vient d’être élue et installée et j’ai eu une discussion avec son président, ce dernier a officiellement déclaré que l’objectif à moyen terme est la qualification aux Jeux olympiques 2012. Maintenant, si on veut maintenir ou élever le niveau, il nous faut encore d’autres moyens et beaucoup plus de matchs sans oublier de prendre en charge sérieusement le problème de nos internationales scolarisées.

Qu’appelez-vous une prise en charge des internationales scolarisées ?

En tant qu’entraîneur, j’appréhende toujours la période du mois de mai et juin, c’est le moment des examens scolaires et des stages de longues durées pour l’équipe. J’ai exposé ce problème lors d’une entrevue avec les responsables du MJS pour trouver des solutions afin que l’athlète se libère et que moi-même, je me situe. Au mois de mai et juin, il y aura de la compétition qui coïncide avec les examens de fin d’année et au mois de septembre, c’est la rentrée scolaire et les rattrapages avec le Championnat d’Afrique et après c’est le tournoi de champion Cup au Japon, donc, on peut dire que du mois de mars au mois de novembre, les athlètes doivent être à la disposition de l’équipe nationale et je me pose la question : quelles sont les solutions qu’on doit donner aux athlètes pour qu’elles partent avec un esprit tranquille pour les stages et à la compétition ?.

Normalement ce n’est pas à moi de régler ces problèmes car je dois me concentrer sur mon travail d’entraîneur, donc c’est aux responsables de proposer des solutions le plus vite possible pour mettre nos volleyeuses dans de bonnes conditions.

Que proposez-vous comme solutions ?

Au ministère, y a un travail qui se fait mais le plus important est de toucher le recteur de l’université, le proviseur du lycée, les doyens des facultés, les chefs de département ou les enseignants en essayant d’aménager un calendrier pour les examens et les études, comme cela l’athlète sera concentré à 100% sur les objectifs qu’on a tracés et tout ça fait partie des moyens qu’on doit mettre à la disposition de cette équipe pour essayer de maintenir et pourquoi pas d’élever le niveau de la prestation de l’équipe.

Votre ancienne équipe, le MB Béjaïa, vient de décrocher une 3e place au championnat arabe, un mot ?

Chapeau et félicitations aux Béjaouis car ça n’a pas été facile. Avant tout c’est mon ancien club et c’est toujours mon club, pour une première, je pense que ça va donner à réfléchir aux instances du volley-ball algérien qui disposent d’une pâte, de haut niveau technique, il y a une maîtrise dans le travail et dans l’entraînement sans oublier la gestion des matchs, je pense que c’est de bonne augure et le MBB a montré le chemin à suivre.

On vous laisse le soin de conclure…

Je souhaite que les équipes nationales seniors, dames et messieurs, soient bien prises en charge car y a de la pâte et du talent, il faut les moyens qu’il faut. On a vu à travers nos différents regroupements ou lors de nos sorties à l’étranger que les besoins de l’équipe nationale sur le plan humain et technique soient mis à la disposition du staff technique, il faut que les textes réglementaires suivent les besoins de l’entraînement moderne et l’infrastructure aussi doit être mise à leur disposition et une salle qui réponde aux normes des entraînements actuels, il faut se mettre vite au travail car 2010 et 2012 c’est déjà demain donc, les moyens humains, logistique et infrastructurelles doivent suivre pour continuer sur la lancée. Le MBB a montré le chemin donc ce n’est pas sorcier.

Entretien réalisé

par Zahir Hamour

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