C’est parti !

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Ainsi, le candidat Abdelaziz Bouteflika sera aujourd’hui dans la capitale des Aurès pour son premier meeting. Le président sortant s’appuiera sur son bilan de dix ans ainsi qu’un programme qui s’étale sur quatre points, à savoir la bonne gouvernance, le développement humain, la croissance économique ainsi que la paix et la réconciliation nationale. Aussi, «Bouteflika mènera davantage un travail de proximité et réduira le nombre de meetings», selon sa direction de campagne. Pour cela, le candidat compte profusément sur le mouvement associatif pour porter son projet auprès des citoyens. Aussi, le président sortant avait déjà laissé paraître certaines réformes pour les cinq ans à venir, à savoir l’augmentation du SNMG, l’effacement des dettes des agriculteurs ainsi que la revalorisation des bourses à hauteur de 50 %.

De son côté, Fawzi Rebaine, malheureux candidat en 2004 avec 0,6 % des suffrages exprimés, se déclarant «seul opposant au candidat Bouteflika», entamera aujourd’hui sa campagne depuis Tlemcen où il animera un meeting. Son programme s’articule en quatre chapitres, à savoir la réforme des institutions, du système économique et social, l’organisation de la société civile ainsi que la promotion de l’enseignement et la formation. N’appréciant guère le mot «lièvre», Rebaine, et en l’absence de candidats pouvant rivaliser avec Bouteflika, méprisa tous ses autres concurrents qui n’ont pas apprécié ses déclarations publiques.

Quant à la trotskiste Louisa Hanoune, elle fera une campagne sous le slogan. «Pour une Algérie souveraine», son terrain de prédilection et sa carte fétiche qu’elle abat à chaque occasion. La pseudo-socialiste se base sur un programme se résumant à combattre toutes les guerres impérialistes et d’occupation, le pillage des richesses des peuples, ainsi que la souveraineté totale des institutions étatiques. Ainsi, elle entamera sa campagne aujourd’hui depuis Sétif et Ain M’lila. La seule candidate femme observera des haltes à Skikda, Guelma, Bouira, Mascara, Saida, Relizane et Mostaganem.

Le candidat d’El Islah sera aujourd’hui à Blida ou Alger pour entamer sa campagne qui coïncide avec le 19 mars 1962, date du cessez-le feu.

El Islah, seul parti issu du courant islamique, se dit «le parti de l’opposition le plus proche des Algériens et se démarque de ses concurrents». Aussi, son candidat est pour une amnistie générale pour tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la tragédie natrionale. Djahid Younsi prône aussi le retour des militants et ex-dirigeants du FIS dissous à l’activité politique. Il dresse son programme autour de l’éducation et porte un projet de société.

Moussa Touati, issu du parti du FNA qui détient 25 sièges au Parlement, a choisi la wilaya de Tébessa pour donner le coup de starter à sa campagne avant de terminer à Ain Salah.

Ainsi, le candidat se dit révolutionnaire en appelant les Algériens à participer activement à l’édification d’un Etat de droit et installer une charte nationale du travail ainsi que l’instauration d’un système parlementaire souverain. Sur le plan internationale, Moussa Touati prône la nationalisation et la souveraineté des institutions nationales comme sa rivale politique Louisa Hanoune.

Quant à Mohand-Oussaid Belaid, il sera demain à la salle Atlas de Bab El-Oued où il animera son premier meeting en qualité de candidat indépendant. Le candidat animera au total 19 meetings sous le slogan «Le changement maintenant».

Mohand Said s’inscrit dans la ligne novembriste avec une devise «Arabité, islamité, amazighité». Aussi, son programme s’appuie sur la lutte contre la corruption, et l’arbitraire.

Ainsi, un candidat sans égal et cinq «lièvres» qui tenteront de limiter les dégâts et tester du coup leur cote de popularité auprès des citoyens vont entamer aujourd’hui leur course à la magistrature suprême qui connaîtra son épilogue le 9 avril. Une campagne électorale contre l’abstention pour que le scénario des législatives de 2007 ne se reproduise pas, quoique l’enjeu ne soit pas du tout le même.

Hacène Merbouti

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