Durant deux jours, c’est-à-dire les 18 et 19 mars, la localité d’Aït Yahia Moussa vivra au rythme de l’Histoire. En effet, avec la collaboration de l’APC d’Aït Yahia Moussa, l’association Tarwa N’krim Belkacem a initié un riche programme pour commémorer le 47e anniversaire de la signature des accords d’Evian dont le principal signataire n’est autre que le colonel Krim Belkacem. Ainsi, les activités prévues pour ces deux jours se déroulent simultanément à la Maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et au village Tizra Aïssa et plus précisément au domicile familial des Krim où il était né au début des années 20, la maison de Krim Belkacem, est devenue désormais un musée depuis dix ans. Pour cette année, un autre endroit a été aussi choisi pour abriter des activités destinées aux élèves. Il s’agit du CEM d’Iâllalen où auront lieu des chorales, des chants poétiques et un tournoi de hand-ball (finale). Alors qu’au musée, les visiteurs qui viendront des quatre coins du pays vont découvrir des photos inédites de celui qui était désigné “Le lion des Djebels” depuis sa naissance jusqu’à Evian. Le parcours de ce héros qui avait défié les forces coloniales avant même le déclenchement de la guerre de Libération nationale est retracé par des coupures de journaux ainsi que des photos le montrant à Evian en face des négociateurs du général De Gaulle auxquels il a refusé de laisser sous contrôle ce grand pays qu’est l’Algérie, et non un prolongement de la France comme le laissait entendre l’occupant. Aussi, c’est toute l’histoire de l’Algérie qui sera revisitée à Tizra Aïssa. Justement pour cette occasion, le mouvement associatif soulèvera les problèmes qui demeurent au sein du musée où beaucoup reste à faire. “Nous demandons pour une énième fois qu’il soit relevé au statut de musée national. L’Etat doit le prendre en charge”, nous a confié un membre du mouvement associatif. Alors que d’autres attendent qu’un monument à la valeur de l’Homme soit réalisé au chef-lieu d’Aït Yahia Moussa. Le musée que nous avons visité plusieurs fois manque toujours d’entretien. “Karim Belkacem n’a pas libéré seulement Aït Yahia Moussa. C’est un héros national. Donnons-lui ce statut”, a ajouté l’un de ses proches. Nous reviendrons sur les activités dans notre prochaine édition.
Amar Ouramdane
