Consensus pour une participation massive des électeurs

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Une campagne contre le spectre de l’abstention qui a déjà livré un sentiment d’engouement chez les citoyens venus acclamer ou du moins connaître les programmes proposés par les six candidats.Entre allégresse et désenchantement, les six « sprinters » qui ne disposent que de 19 jours pour persuader le plus d’électeurs possible à leur octroyer leurs voix ont pu avoir une première idée de leur cote de popularité.

Ainsi, la candidate du PT Louisa Hanoune a appelé depuis Sétif et Skikda la population à « aller voter massivement le jour du scrutin pour barrer la route aux adeptes du boycott ».

La trotskiste des temps modernes se dit « prête à diriger le pays et à barrer la route au libéralisme destructeur ».

Aussi, elle a affirmé que « c’est le moment de s’exprimer librement pour asseoir la démocratie ».

Le discours de Hanoune a tourné autour de la souveraineté nationale et promet « de laisser le peuple choisir les élus qui le représenteront au sein du Parlement ». Dans le même ordre d’idées, le candidat Mohamed Saïd a appelé à la restauration d’un Etat souverain sans toutefois détailler son programme qui reste vague et ponctué d’un discours populiste. Ainsi, le candidat a voulu fêter l’anniversaire du cessez-le-feu en observant une halte au carré des martyrs du cimetière El Alia. Le candidat a appelé à la sauvegarde ainsi qu’au respect des symboles de la nation. « On doit d’abord commencer à réhabiliter l’histoire du pays avant de passer à autre chose. »

Djahid Younsi, candidat du mouvement El Islah, a entamé sa campagne depuis Blida devant une assistance timide, où dans un brin d’excitation, a appelé le candidat Bouteflika à un débat télévisé « à l’américaine » dira-t-il.

Par conviction ou coup de pub afin de faire réagir l’électorat, le seul candidat issu du courant islamiste fera une virée dans les ruelles de la Casbah où il a échangé quelques mots avec les jeunes afin de les inciter à aller aux urnes le 9 avril.

« C’est vous qui allez prendre la relève, alors au lieu d’essayer de traverser la mer en bravant les dangers, participez à la construction de l’Algérie ».

Aussi, Djahid Younsi a exigé « des excuses claires et franches de la part de la France pour les crimes qu’elle a commis en Algérie ». Ainsi, son discours populiste n’a pas attiré les foules. La population restera muette à ses appels lors du meeting organisé à Blida.

Pour sa part, le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika dont le slogan est « Pour une Algérie forte et sereine » s’est offert un bain de foule dans la capitale des Aurès Batna où il a entamé sa campagne.

Le président sortant a vérifié l’engouement que porte la population à son égard. Dans un grand forcing, il affirmera qu’il est porteur d’un programme économique et social pour le pays basé sur la réconciliation nationale : « Je ne suis pas venu à Batna présenter mon programme que vous connaissez depuis une dizaine d’années », dira Bouteflika.

Abordant les acquis réalisés durant les dix années passées à la tête de l’état, Bouteflika affirmera qu’“il a tenu ses promesses en matière de développement économique et social. J’ai promis la création de trois millions d’emplois et 1,5 million de logements en cinq ans, ce qui a été réalisé en dépassant même nos prévisions”. Aussi, il s’est donné pour objectif de créer trois millions d’emplois. La wilaya de Tlemcen a reçu hier le figurant de la présidentielle, Fawzi Rebaine candidat de AHD 54 qui est allé dans le fief de Bouteflika pour tenter de grignoter quelques voix qui flottent encore.

« Je suis pour la réforme des institutions de l’état ainsi que le système économique et social ». Fawzi Rebaine prône aussi la promotion de l’enseignement et de la formation.

De son côté, le candidat Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), qui a lancé sa campagne depuis Tébessa, a plaidé “pour la concrétisation d’un Etat de droit, garantissant la justice sociale et l’égalité pour tous ».

M. Touati, qui a appelé au changement et au renouveau de la société, a invité les électeurs à aller voter massivement.

Hacène Merbouti

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