Les deux tiers des élus retirent leur confiance au maire

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Depuis plus d’un semestre déjà, l’assemblée populaire de la commune d’Oued Ghir commençait à présenter des signes de dissension sans que cela soit, pour autant, alarmant. C’est vrai qu’il y a de cela un trimestre déjà, aux tout derniers jours de l’année écoulée, le délégué communal, soutenu par quatre membres élus, avait dénoncé, entre autres, la méthode de travail du président de l’APC qui lui aurait suspendu sa ligne téléphonique et son salaire en sa qualité de détaché. Mais « la mauvaise gestion » dénoncée à l’époque n’est pas restée sans lendemain du moment qu’il y a eu une suite en ce début du mois. Effectivement, les cinq élus, contestataires au début, ont vu leur nombre s’agrandir, avec la présence dans le groupe d’un adjoint au maire pour atteindre celui exigé par la loi, à savoir les deux tiers de l’assemblée élue, pour décider du retrait de confiance au président de l’APC. Et c’est ce qu’ils firent en se réunissant, en session extraordinaire, le 12 du mois en cours en présence d’un huissier de justice. Il est utile de rappeler que l’assemblée de la commune d’Oued Ghir est constituée de neuf élus issus de sept listes différentes.

En prenant le soin d’inviter les trois autres élus restants et le chef de daïra de tutelle par le biais d’un huissier de justice, les six élus contestataires dont deux du FLN, un FFS, un du MEN, un du RND et un indépendant ont pris leurs dispositions réglementaires et se sont réunis au niveau du hall du siège de l’APC, après le refus du gardien de leur ouvrir la salle de délibérations, pour décider, après avoir respecté les formalités d’usage et ceci conformément à la loi en vigueur, de retirer leur confiance au maire actuel issu lui d’une autre liste indépendante et de proposer son remplacement par un élu, d’ailleurs, absent à leur réunion. Pas moins de 18 griefs sont retenus à l’encontre du président d’APC et qui ont trait dans leur globalité à la mauvaise gestion des affaires communales. La tutelle approuvera-t-elle cette décision alors qu’elle a été prise en l’absence de son représentant ? C’est vrai que toutes les décisions ont été prises en délibération et en l’absence du représentant de la tutelle mais faut-il qu’elles soient approuvées par cette dernière ? Ce qui est sûr, c’est qu’une décision doit être prise dans l’intérêt suprême de la commune et des habitants de cette banlieue bejaouie. Le premier magistrat de la commune est interpellé en premier pour donner une suite à ce problème pour ne pas dire à cette situation conflictuelle.

A. Gana

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