Les candidats à la présidentielle appellent la population à barrer la route aux partisans du boycott

Partager

Les six candidats à la présidentielle du 9 avril ont entamé, hier, leur troisième jour de campagne en appelant les citoyens à aller voter massivement pour  » barrer la route aux adeptes du boycott « . Ainsi, la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a affirmé depuis Guelma et Bouira, où elle a animé des meetings, que le scrutin du 9 avril prochain représente un rendez-vous “incontournable et historique”.

A cet effet, elle dira : “Si je suis élue, je promets une rupture totale avec la politique actuelle et la dissolution de l’Assemblée nationale afin d’organiser des élections libres et c’est au peuple de choisir”, avant d’ajouter : “Nous devons mettre fin à la politique de bricolage.

Vous devez être vigilants et aller voter massivement pour donner une leçon aux étrangers ainsi qu’aux partisans du boycott” en les qualifiant d’“antidémocrates”, a-t-elle martelé. Aussi, le chef du PT remettra en cause les chiffres donnés par le gouvernement durant la période 2004-2009 en les qualifiant de “contradictoires avec la réalité du terrainé”, avant de se rendre à Dellys dans l’après-midi pour un rassemblement populaire.

De son côté, le candidat pour le mouvement El Islah, Djahid Younsi, a axé son discours hier sur la réconciliation nationale et la jeunesse. Ainsi, le candidat issu du courant islamiste a appelé encore une fois à une amnistie générale. “La réconciliation ne doit pas être un slogan, encore moins un discours creux et sans concrétisation”, fustigeant le candidat Abdelaziz Bouteflika porteur du projet en ajoutant qu’il  » est temps de clore définitivement ce dossier pour permettre au peuple algérien de recouvrer la quiétude et la sérénité « .

Aussi, M. Younsi propose que “la durée du Service national soit réduite à six mois avec une formation de base de 45 jours”, tout en appelant à la professionnalisation de l’armée.

Il a en outre plaidé pour l’ouverture des champs politique et médiatique et en faveur des libertés individuelles. Aussi, le candidat d’El Islah fera appel à la population pour se rendre massivement aux urnes le jour du scrutin pour, dira-t-il “donner une leçon de démocratie à ceux qui appellent pour le boycott de l’élection présidentielle”.

Par ailleurs, le candidat indépendant Mohamed Said s’est déclaré depuis M’sila en faveur d’une exploitation rationnelle des terres agricoles.

A cet effet, il dira : “L’avenir de l’Algérie est astreint au développement de l’agriculture et d’une meilleure exploitation des terres agricoles afin de sortir le pays de sa dépendance des hydrocarbures”.

Dans le même ordre d’idées, Mohamed Said a appelé les citoyens à assumer leurs responsabilités le jour du vote : “Allez voter et dites non aux partisans du boycott”.

De son côté, Moussa Touati dira que le parti est pour “la concrétisation d’un Etat de droit”, tout en déclarant que “le moment est venu pour effectuer le changement”.

Le candidat de AHD 54 a appelé à “une rupture totale avec les gouverneurs actuels” : “Si je suis élu, je promets de mener une guerre sans merci contre la corruption qui gangrène le pays.”

Aussi, les candidats ont axé leurs discours sur la réconciliation nationale et la continuité, à l’image du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika qui compte consolider les acquis de la réconciliation nationale qui “est indispensable pour le développement socio-économique de l’Algérie”.

Un travail anti-abstention afin que le scénario des législatives de mai 2007 ne se réédite pas le 9 avril prochain, en sensibilisant les citoyens à chaque meeting. Aussi, le travail de proximité permettra d’expliquer l’importance du devoir électoral afin d’élire démocratiquement leur représentant pour les cinq ans à venir.

Hacène Merbouti

Partager