Les agriculteurs assimilés de la wilaya de Tizi-Ouzou dans l’expectative

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“Sommes-nous concernés par la mesure prise par le président de la République concernant l’effacement des dettes des agriculteurs ?” Telle est la question que se posent les agriculteurs assimilés de la wilaya de Tizi-Ouzou qui ne savent plus à quel saint se vouer, eux qui disent avoir frappé vainement à toutes les portes pour tenter de trouver une réponse à leurs interrogations.

A vrai dire, ces agriculteurs espèrent que cette réponse tant convoitée soit affirmative. “Nous lançons un véritable SOS pour que nos dettes soient prises en charge par cette mesure”, nous dit en substance un membre de l’Association des agriculteurs assimilés de Tizi-Ouzou.

D’ailleurs, ces derniers affirment que des démarches ont été déjà prises, bien avant l’annonce du Président Bouteflika, afin d’assainir leur situation en prenant en charge leurs dettes.

Mais contre toute attente, pour reprendre l’expression des animateurs de cette association qui se sont présentés à notre bureau mercredi dernier, ces agriculteurs ont été mis en demeure de payer leurs dettes au risque de se voir poursuivre en justice. “Nous ne travaillons pas et par conséquent nous ne pouvons pas rembourser ces prétendues dettes”, disent ces agriculteurs dans une correspondance adressée le 25 février dernier au liquidateur de l’ex-Société algérienne de leasing mobilier (ex-Salem).

Une société qui devait prendre en charge, selon ces mêmes agriculteurs assimilés, 50% du financement des projets dont ils ont bénéficié en 2002.

Pour eux, ils ne sont pas responsables de la situation dans laquelle ils se retrouvent aujourd’hui, une situation marquée par l’accumulation de dettes notamment.

Cela pour différentes raisons, expliquent-ils, dont la non-acquisition de la totalité du matériel prévu et nécessaire pour rentabiliser leur activité, et la non-remise des papiers du matériel acquis. Ces acquéreurs, qui sont actuellement dans le désarroi, parlent également de la non-élaboration des échanciers de remboursement.

C’est la raison pour laquelle ils demandent à ce qu’ils soient concernés par la mesure présidentielle.

Une mesure qui arrive, en fait, à point nommé, afin d’assainir leur situation et leur permettre ainsi d’entrevoir l’avenir sous de meilleurs auspices.

M. O. B.

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