“ Je suis contre l’effacement des dettes des agriculteurs”

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C’est un discours monocorde mais néanmoins véhément qu’aura prononcé Moussa Touati, hier après-midi, dans la petite salle de la Maison de la culture Taos-Amrouche face à une nombreuse assistance. Morceaux choisis : « A quelques exceptions près, tous ceux qui nous gouvernent sont des voleurs ». S’agissant des ministres, anciens et actuels, le leader du FNA ne fait pas de nuances. « Si vous connaissez un seul ministre qui n’a pas de comptes devises et d’appartement à l’étranger, citez-le moi ! », harangue-t-il.

« Ils sont coupés du peuple, ils ne pensent qu’à se remplir les poches », assène celui qui se dit porteur d’une « nouvelle façon de faire de l’opposition ».

Dans sa hargne, il stigmatise les industriels qui financent la campagne de Bouteflika qui « ne font que rembourser un peu l’argent qu’ils ont indument pris des banques publiques ».

Il est, dans la même veine, contre l’effacement des dettes des agriculteurs décidée par Bouteflika, une mesure qui profitera aux « voleurs » qui s’empiffrent pendant que « le peuple cherche dans les poubelles de marchés de fruits et légumes ».

Pour Moussa Touati, ce sont tous ces « chenapans » qui ont conseillé à Bouteflika de casser le verrou de la Constitution et de postuler pour un troisième mandat. « Ils le savent vieillissant, ils veulent effacer, demain, leurs forfaits sur sa dépouille », dira-t-il approximativement.

C’est la deuxième incursion de Moussa Touati à Béjaïa en moins d’une semaine après qu’il eut déjà croisé le fer avec Karim Tabou (FFS) à la faveur d’une confrontation organisée par les étudiants.

La première-bis d’un candidat à la présidentielle.

M.B.

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