L’unité de dépistage du cancer du col de l’utérus, située au niveau de la polyclinique d’Amalou a recensé depuis la fin du 3e trimestre 2006, date de son ouverture, 10 cas de cancers, nous a informé le médecin responsable de l’unité. Pendant la même période, 29 autres cas de lésions pré-cancéreuses ont été diagnostiques sur un total de 886 frottis réalisés, soit une moyenne de 5 frottis par jour. «Le dépistage d’un cancer à un stade de tumeur maligne donne lieu à une orientation vers une consultation spécialisée», nous apprend le médecin, en indiquant que l’incidence de la pathologie, est plus marquée chez les femmes ménopausées.
«Il y a beaucoup de facteurs concourant à l’apparition de ce cancer à 98%, il est d’origine virale, mais aussi au mariage précoce, les grossesses répétées, et les infections récurrentes», ajoute notre interlocutrice.
Le médecin est, à l’évidence, satisfaite de l’écho qu’a obtenu auprès des femmes ce genre de dépistage. «Les femmes étaient réticentes au début et nos tentatives de les sensibiliser sur la nécessité d’un dépistage périodique ont débouché sur un flop. Maintenant, ce n’est plus le cas et les femmes viennent aussi bien d’Amalou que d’Akbou, d’Ighil Ali ou d’ailleurs pour solliciter un dépistage», soutient-elle.
L’unité d’Amalou, la seule du genre de tout l’ex-secteur sanitaire d’Akbou, soit près de 15 communes de la haute Soummam est ouverte dans le cadre de la stratégie nationale du dépistage du cancer du col de l’utérus chez les femmes âgées de plus de 30 ans. Cette unité est entrée en fonction il y a huit ans. «Après le cancer du sein, ce type de cancer est le plus fréquent. Son danger réside dans le fait qu’il est asymptomatique et évolue silencieusement», nous explique le médecin d’Amalou, dont l’unité manque cruellement de personnel et ne dispose même pas de locaux propres. «L’activité se fait au niveau de la PMI. Je dois à la fois veiller sur son bon fonctionnement et assurer en parallèle les consultations de médecine générale», se plaint-elle.
N. Maouche