Courir, manger, s’habiller, se laver, tels sont les gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne. Etudier, écrire, réussir, avoir son bac c’est le souhait de tous. Mais rester tous les jours, toutes les heures dans la même position, se laver, manger, lire, écrire, avoir son bac sur un fauteuil roulant, relève de l’exploit, et de la force de motivation. Comme dit l’adage : la motivation peut aplanir les montagnes. Tel est l’exploit du jeune Hachelaf Amirouche qui a eu son bac avec une moyenne de 11,44.
C’est pour rendre hommage à cette catégorie de la population, que l’association des inadaptés mentaux des deux daïras de Seddouk et de Béni Maouche “Le Défi” a célébré la Journée nationale des handicapés, jeudi passé, à la salle des fêtes de l’APC de Seddouk. Une exposition des travaux réalisés par des enfants inadaptés mentaux, une conférence ayant trait à l’événement, une pièce théâtrale animée par les élèves d’Amalou Sidi Moufek étaient au programme.
La salle était archicomble, les handicapés présents en nombre, les uns accompagnés par leurs parents, les autres venus seuls. Une des rares occasions pour certains d’entre eux d’assister à de telles cérémonies, loin des contraintes de leur quotidien.
Des représentants des autorités locales, de responsables de structures étatiques et privées, des personnalités politiques en l’occurrence les sénateurs Tazdaït et Mokrani, des représentants des comités de villages limitrophes et des mouvements associatifs étaient au rendez-vous. “Les deux daïras de Seddouk et de Béni Maouche comptent 99 handicapés dont 54 ont moins de 18 ans, actuellement nous avons pu inscrire 19 personnes au centre spécialisé de Timezrit et 3 autres à Akbou. Ce que nous souhaitons, c’est de pouvoir acquérir un bus pour assurer le transport à cette frange de la population, à court terme et la création d’un centre à la daïra de Seddouk à long terme”, dira Aïssa Kebbiche, président de l’Association Le Défi.
La joie se lisait sur les visages de ces handicapés et de leurs familles. Il est presque 17 heures, dehors le vent s’était levé, léger et parfumé, le soleil commence à décliner derrière la montagne, le froid conquit la chaleur du jour, la grande salle se vide peu à peu et les handicapés conscients que leur quotidien tardera à changer, sans l’implication des autorités.
Ikhenache S.