Faible taux de pénétration du gaz dans les foyers

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Le nombre de foyers raccordés au gaz naturel reste faible pour une région qui attendait le précieux combustible avec impatience. Maintenant qu’il y est, les plus pressés tempèrent leurs ardeurs. Peu de progrès ont été réalisés depuis que la première habitation “témoin” a été alimentée. A Aït Yahia, l’inauguration de la station de détente s’est faite en présence des caméras de la télévision pour immortaliser l’événement, une façon de donner le départ à une opération appelée à être élargie, très rapidement. Le reste des maisons d’Aït Hichem, six cents, nous a-t-on dit, à l’époque, devaient être alimentées à leur tour, dans les jours suivants.

Or, trois mois plus tard, seuls six foyers, situés sur le bas côté de la route de Mekla, profitent du gaz de ville. Le centre du village où se trouve concentrée la majeure partie de la population, attend toujours que les travaux soient menés à terme. A Michelet ce n’est pas le rush, non plus, quoique les abonnés soient relativement plus nombreux. En effet, même si la mise en service du poste d’Aïn El Hammam s’est opérée un mois après celui de ses voisins (Aït Yahia), le nombre d’abonnés y est, à l’heure actuelle, plus important.

La soixantaine d’habitations qui disposent actuellement du gaz naturel sont pour la plupart, situées dans le même quartier, celui où se trouve “la maison témoin”.

Cette partie de la ville est habitée par des commerçants, donc des gens aisés dont les moyens leur permettent de faire face au coût relativement élevé de l’installation intérieure qui revient, au bas-mot, à vingt cinq mille dinars, sans compter les frais d’installation du compteur (dix mille dinars). Quant aux logements des autres quartiers qui accusent un retard en la matière, leurs propriétaires invoquent des raisons différentes. Le coût de l’installation ne serait pas étranger à cette temporisation. Ce qui expliquerait, que même dans les quartiers où les travaux extérieurs sont terminés, les riverains ne se sont pas encore manifestés auprès des services de la Sonelgaz, attendant des circonstances plus favorables. Finalement, bien qu’avantageux, le gaz de ville n’est pas à la portée immédiate de tous. Pour en bénéficier, les postulants doivent au préalable faire des sacrifices. Un ouvrier payé au SMIG ne pourra jamais économiser l’équivalent de trente mille dinars. Comme les gens de Michelet ne sont pas tous des commerçants, il est fort à parier que la Sonelgaz attendra longtemps avant de pouvoir rentabiliser son investissement. A moins qu’elle prenne en charge les travaux intérieurs, avec facilités de paiement. Là c’est une autre affaire.

A. O. T

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