Historique !

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Par Idir Benyounès

La visite de Bouteflika, hier à Tizi-Ouzou, et l’accueil qui lui a été reservé peuvent être estampillés par le cachet “historique”, et cela sans risque de se tromper ou de faire dans la démagogie. Après Béjaïa, la capitale du Djudjura a accueilli dans la liesse le candidat Abdelaziz Bouteflika. Ce qui paraissait comme étant impossible, voire suicidaire pour certains, a été vécu, hier, comme une grande réconciliation entre la Kabylie et le pouvoir politique. La région, qui a subi de grandes mutations, que les fameux “analystes” et autres “observateurs” n’ont pas su ou voulu percevoir et comprendre, vient de prendre à contre-pied leurs lectures et conclusions. Ces gens-là devraient, et ce, à partir des faits d’hier, recevoir leurs copies et approcher plus le quotidien de cette Kabylie qu’ils analysent et observent, afin de mieux comprendre ces mutations révolutionnaires qui s’y déroulent. Bouteflika a tendu sa main à la région et elle s’en est saisie, sans rancune ni haine. Des cercles vont, comme à leur habitude, tenter de minimiser, voire de banaliser la rencontre d’hier. Ils vont probablement insulter les milliers de citoyens, agglutinés sur les trottoirs de la ville de Tizi-Ouzou depuis huit heures du matin en les traitant de suppôts du pouvoir et de relais clientélistes, et jurer par tous les dieux que cette population a été importée hors de la wilaya. Qu’ils paniquent s’ils veulent paniquer, qu’ils continuent à être aveugles et sourds au changement que connaît la région, mais ils devront admettre la réalité : ce sont des citoyens de Tizi-Ouzou qui ont accueilli Bouteflika ; même si ce n’est pas toute la population. Cette donne est tellement vraie et juste, qu’elle a tetanisé tous ceux qui projetaient d’organiser des contre-marches, voire des émeutes. Non seulement la Kabylie est en train de changer, mais Bouteflika contribue à ce changement en lançant le défi et le pari réussi de déclencher une nouvelle dynamique dans la région, et en intégrant cette dernière dans la dynamique nationale. Cette mutation de la région s’est faite sans les partis traditionnels, et surtout contre eux et leur stratégie.

Des instruments et des outils politiques qui ont accompagné et géré sa mutation sont aujourd’hui interpellés afin de remobiliser les énergies, en Kabylie, et de créer la synergie nécessaire et vitale pour mener la région vers la stabilité et le développement.

Hier, le candidat Bouteflika a compris que les stéréotypes et autres lectures prêt-à-porter étaient caducs et s’avèrent dangereux.

Le candidat dispose d’un potentiel politique en Kabylie capable de contribuer à son épanouissement et à la stabilité de la région et du pays.

I. Ben.

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