“Le problème de l’école est qualitatif”

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“Les propositions des candidats à la présidentielle, sur le devenir de l’école, manquent de clarté et même d’objectifs.”

C’est là le constat fait par le président de la Fédération nationale de la recherche médicale (Forem), Mustapha Khiati.

Evoquant les promesses faites par les six candidats en lice pour la présidentielle vis-à-vis de la réforme de l’école, le président de la Forem n’a pas omis de qualifier la plupart des positions des candidats de «populistes».

Tout en reconnaissant que des efforts colossaux ont été consentis durant ces 25 dernières années puisque le quart de budget est consacré à cette école, l’invité de la Radio nationale a révélé qu’“il y a un revers de la médaille”.

“Certes l’école est en crise, même le Président l’a avoué depuis quelques mois”, a-t-il fait savoir.

Pour illustrer ses propos, l’intervenant de la Radio nationale a affirmé que “10% de nos enfants de moins de 15 ans ne vont pas à l’école et 200 000 sont renvoyés avant l’âge de 16 ans pour différentes raisons dont la responsabilité incombe autant aux parents qu’à l’école”.

Il a, par ailleurs, reconnu que si l’objectif quantitatif est atteint dans le secteur de l’Education, le problème de notre école se pose surtout sur le plan qualitatif avec acuité. «C’est vrai que nous avons atteint les objectifs quantitatifs, cela personne ne peut le nier, mais il reste tout de même à régler le problème de l’école qui est, aujourd’hui, qualitatif», a-t-il indiqué.

Dans le même ordre d’idées, le président de la Forem a proposé à ce que le futur président de la République focalise son intérêt sur la réforme de l’école en se basant sur les quatre axes essentiels, notamment le recyclage des enseignants et leur choix ainsi qu’une formation continue.

Sur ce dernier point, M Khiati estime que “la formation ne doit pas se faire une seule fois par an”.

Il a ainsi proposé au futur président de la République d’alléger les programmes trop lourds, ajouter aux enfants des activités en dehors des classes, et surtout orienter les enfants dès leur plus jeune âge vers les filières scientifiques ou de “sciences pures”. En ce qui concerne cette dernière proposition, jugée “importante”, le président de la Forem a signalé qu’“il existe actuellement un véritable dérapage dans l’orientation vers les sciences humaines”. “Les normes sont une classe de philosophie, deux classes de sciences et trois classes de maths”, a-t-il expliqué.

L.O.

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