Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a été l’hôte de la localité de Drâa Ben Khedda hier, où il a animé un meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale, n’y est pas allé de main morte pour dénoncer l’acte du RCD qui a, comme chacun le sait, “substitué, le drapeau national par un torchons.” Un acte que Belkhadem ne considère pas toutefois comme une provocation. “ça ne peut même pas être une provocation, ces gens-là sont prisonniers de leur enfermement mental qui fait qu’ils ne sortent pas de leur coquille”, dira en substance l’hôte de Drâa Ben Khedda. “Le drapeau national est un symbole et un symbole se respecte partout dans le monde”, a-t-il encore martelé avant de s’adonner, sous les applaudissements nourris d’une foule des grands jours qui a envahi la salle omnisports de l’ex-Mirabou, à donner une véritable leçon de démocratie au prôneur du boycott. “Ce n’est pas ça la démocratie, on eu a marre du deuil, le pays a suffisamment souffert comme ça, barakat !”, déclare Belkhadem et de reprendre : “Oui pour le multipartisme, oui à une opposition forte, oui à des institutions fortes…”. Pour le SG du FLN, une opposition forte doit proposer des alternatives en présentant des programmes au peuple qui est libre de choisir. “Que veulent donc ces gens qui ne proposent rien et qui appellent à ne pas voter ? S’ils ont appelé à voter contre Bouteflika on l’aurait compris, on aurait considéré cela comme une opposition, mais ces gens ne veulent d’aucun des six candidats, l’Algérie deviendra-t-elle sans président après le 9 avril?”, se demande Belkhadem qui dit ne pas comprendre la position de ces partis qui participent aux élections municipale et législatives parce qu’ils “peuvent prétendre à avoir quelques chaises. Ces mêmes partis disent aujourd’hui non à la présidentielle parce qu’ils n’ont aucune chance”. Plus loin, l’orateur indique que l’Algérie a besoin beaucoup plus de développement que d’autre chose. Concernant Tizi-Ouzou et la Kabylie, le n°1 du FLN dit que la région ne peut pas être prise en otage. Par ailleurs, Belkhadem a appelé à un vote massif le 9 avril prochain. Bien entendu, il a réitéré son soutien indéfectible au candidat Abdelaziz Bouteflika. “Bouteflika a réussi dans ses deux mandats à relancer l’économie nationale, à réinstaurer la sécurité et à permettre à notre pays de reprendre sa place sur le plan international c’est ce qui a motivé notre choix”, explique Blekhadem estimant qu’on “ne change pas une équipe qui gagne”.
M. O. B.