A l’initiative de l’Union nationale des paysans algériens, de la Chambre d’agriculture et des directoires de campagne de daïra et de commune, des agriculteurs de cinq daïras, les fonctionnaires des subdivisions agricoles et des circonscriptions forestière, se sont retrouvés dans la salle du centre culturel de la ville. Des conférenciers des services agricoles et de la direction des forêts ont présenté des communications chiffrées autour du programme de développement agricole au niveau de la wilaya.
Abderrahmane Ouali, sous-directeur de la production à la Direction des services agricoles, a présenté un bilan détaillé assorts d’une analyse des différents programmes agricoles initiés depuis les années 2000. Dans un langage clair, citant tous ses nombreux chiffres de mémoire, le conférencier, qui a eu à participer directement à la concrétisation des différents programmes depuis les années 2000, a fait ressortir l’accroissement, exemple significatif des aides de l’Etat au monde agricole depuis le lancement du FNRDA, année charnière qui a vu une autre politique agricole se mettre en place et caractérisée plus qu’auparavant par un grand souci de résultat à travers une participation du bénéficiaire. Ainsi, il ressort, par exemple, qu’en matière d’infrastructures de stockage sous froid (chambres froides), la wilaya a réalisé 2000 m3 de 1962 à 2000, alors que de 2000 à 2008, 23000 m3 ont été financés et réalisés.
De même, si seules 12 huileries ont pu être soutenues par le programme de wilaya pour la première période citée, l’accroissement est éloquent, depuis les années 2000, puisque 28 huileries modernes à chaîne continue ont été réceptionnées. Le programme de soutien agricole, qui s’est décliné sous différentes formes évolutives (FNDA, FNRDA, FNDIA, FNRPA…) depuis l’année 2000, a permis un véritable bond en avant au niveau des réalisations structurelles au bénéfice des exploitations. M. Ouali informera l’assistance que de 2000 à 2008, l’Etat a soutenu au niveau de la wilaya la réalisation de 320 puits et forages, l’acquisition de 500 groupes moto- pompes, l’équipement de 1400 ha en système d’irrigation par aspersion.
De plus 90 000 arbres ont subi la taille de régénération tandis que 90 000 oléastres ont été greffés et réceptionnés. Par ailleurs, l’orateur dira que de 1962 à 2000, si l’Etat a pu financer 30 000 ruches pleines au profit des agriculteurs, ce chiffre connaît une grande progression puisque 90 000 unités, soit trois fois plus, ont été subventionnées pour la période de 2000 à 2008.
A son tour, M. Mahdad, de la direction des forêts, a informé les présents de l’ampleur des programmes de proximité de développement rural intégré.
La direction des forêts a en programme 360 PPDRI à réaliser jusqu’à l’horizon 2014, à raison de 62 PPDRI par an.
Ce programme ambitieux est développé en direction des localités, et comprend des actions collectives, notamment infrastructurelles des actions individuelles au profit des porteurs de projets, le service forestier actionne parallèlement le FDRMVTE, Fonds de développement hébergé par le secteur qui finance des actions agricoles, plafonnées à 300 000 DA.
On sent à travers ces interventions que la politique agricole et rurale a connu un tournant décisif depuis les années 2000, aussi bien en substance financière qu’en orientation stratégique avec comme objectif de hisser l’agriculture nationale en secteur apte à enrayer la dépendance alimentaire.
A. Amarouche