Quand Tizi aspire au changement

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Les comportement d’opposition frontale, voire d’oppositionnisme permanent se sont avérés suicidaires pour les populations et dans une moindre mesure utiles à ceux qui en font leur promotion, en impliquant de sincères militants et d’humbles citoyens, qui portent les appels aux boycott à leur corps défendant. Désormais, la Kabylie semble forcer son destin à conquérir sa part de développement dans les plans nationaux. Pour preuve, la visite du candidat Abdelaziz Bouteflika est considérée comme événement historique pour tous les observateurs de la scène politique nationale.

La réussite de cette visite ne peut ne pas avoir d’incidence dans la cartographie politique locale, où des mutations et des bouleversements politiques sont sérieusement amorcés.

A voir le nombre de meetings de proximité et de rencontres politiques, dépassant le chiffre effarant de 1000 activités sur l’étendue du territoire de la wilaya, la campagne a connu un succès sans appel, par l’adhésion massive des populations aux discours, dans des localités où l’on s’attend le moins.

Le directoire de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, que pilote Ould Ali El Hadi, ne cesse de connaître des assauts de sympathie et de soutien.

Plusieurs segments de la société civile se sont prononcés sans complexe et avec aisance pour la nouvelle dynamique politique initiée par le directoire de campagne, qui s’attelle à grossir les rangs de ses soutiens et faire du 9 avril le jour du sursaut citoyen. Les associations Enfance privée de famille, Promotion et développement du sport féminin, Tazmalt N’at Djenad, Le Flambeau, les handicapés, celles sportives, les moudjahidine de Bouzouguene et de Tizi-Ouzou dont le fils du colonel Mohamed Oulhadj, et plus de 250 associations et comités sportifs, Tizi ma ville, le Mouvement jeunesse kabyle, la chambre des fellahs, clubs des arts martiaux de T-O, l’UNJA, les clubs sportifs amateurs, les anciens scouts musulmans, la ligue LAPALEJ, affichent une adhésion sans faillie au directoire de campagne à Tizi-Ouzou. Il s’agit en fait d’une véritable révolution qui s’installe à Tizi-Ouzou, où la bipolarité politique d’antan connaît ses derniers balbutiement, et élargit le champ politique à d’autres voix, loin de tout sentiment sectaire. La déception des populations est tellement grande que le divorce est bien consommé avec les structures traditionnelles, aggravé par le constat catastrophique fait sur l’état de développement de la région, restée en panne des années durant.

La récession économique, l’insécurité, le diktat de la voyoucratie à Tizi-Ouzou, l’absence de l’Etat, les situations de non-droit, la délinquance suffisent largement aux population locales de penser que Tizi a compris la nécessité d’un changement, afin que ses enfants aillent à l’école, réussissent professionnellement, se soustraient des mailles de la délinquance et de la drogue, que les familles puissent s’aérer et s’oxygéner en lieux paradisiaques à Tizi-Ouzou. Les jeunes de Tizi-Ouzou savent apprécier les caprices de la vie et leur génie n’est pas seulement réduit à l’émeute où à la démission.

Tout concourt, et les indicateurs le montrent bien, à ce que Tizi surprenne le jour du scrutin, d’abord par l’espérance de participation à l’acte électoral et enfin par le choix d’homme à mettre au service de l’intérêt stratégique de la région et du pays.

K.Z.

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