Engouement des jeunes pour l’apiculture

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“On ne peut pas planter par exemple de la pomme de terre en grandes quantités, ce sont des terres valables pour les oliviers”, nous a signalé un oléiculteur qui veut toujours évoquer les oliveraies décimées par les flammes.

Comme dans cette contrée, il n’y a aucune entreprise économique, les jeunes en chômage se débrouillent tant bien que mal. Certains recourent aux métiers traditionnels telle la vannerie alors que d’autres s’engagent dans l’élevage ou encore l’apiculture. “C’est très intéressant d’avoir du bétail, mais il faut savoir que cela revient trop cher. Et ce n’est pas facile d’obtenir des crédits pour investir dans ce créneau. Quelle banque oserait vous faire crédit ?”, s’est interrogé un jeune éleveur qui a pu avec l’aide de ses parents faire les premiers pas. Quant à l’apiculture, il y a des jeunes qui ont pu tout de même avoir des aides pour avoir leurs ruches. “Au départ, j’ai hésité, mais après avoir réfléchi, j’ai opté pour un petit crédit pour avoir quelques ruches. J’ai commencé avec dix ruches. Mon rucher commence à devenir important. J’ai même suivi un stage pour cela. Il n’est pas facile d’entretenir et de s’occuper des abeilles si on n’a pas des connaissances dans ce domaine”, nous a appris un apiculteur de Tafoughalt. Pour notre interlocuteur, le lieu où doit être installé le rucher pose certaines conditions : le calme et la propreté au milieu des champs pour leur permettre de s’alimenter dans la nature loin de tous les produits industriels. Selon des informations que nous avons pu récolter ici et là, nombreux sont ceux qui veulent investir dans ce créneau. Mais, faut-il le dire, parfois, les risques existent surtout si un incendie venait de se déclarer dans les alentours. L’un de ces apiculteurs a perdu tout son rucher durant les incendies de l’été dernier.

Amar Ouramdane

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