De Lyon, Zahir Aroudj
Ces phrases ont été souvent répétées par les jeunes d’origine algérienne rencontrés aux alentours du centre de vote situé à Gerland. “Ce qui m’intéresse est la stabilité dans mon pays”, lance Houssem, médecin dans un hôpital lyonnais. Pour Kamel, 34 ans responsable de réception dans une boîte import-export, le vote est un acte de citoyenneté : “Je pense que l’Algérie est sur une bonne voie, alors offrons encore une fois un renforcement aux institutions du pays”. Avec un tempérament plus patriotique Sabrina, qui retourne régulièrement au pays, trouve que la participation de tous les Algériens résidant à l’étranger à cette élection est impérative, et ce afin de donner plus de légitimité au futur président. Nous avons rencontré deux jeunes assis sur un banc, le premier nous affirme que ses élections sont un non événement pour lui, car les choses n’ont jamais avancé dans ce pays et n’avanceront certainement pas dans le futur avec les mêmes personnes. Le second, quant à lui, estime, en revanche, qu’il est important de faire entendre sa voix même en étant à l’étranger. Chez moi à la maison, tout le monde vote depuis 1995 à ce jour, je suis attaché à mon pays depuis mon jeune âge, je m’informe de toute l’actualité à travers la chaîne satellitaire “Canal Algérie”, concernant les six candidats il les connaît moins bien, sauf un seul, mais son choix est déjà arrêté. “Depuis une dizaine d’années, l’Algérie a fait des avancés considérables au niveau de la sécurité, l’économie, le logement, les droits de la femme… Mon pays a épongé ses dettes, a réalisé des réserves de changes importantes pour de nouveaux projets à venir. Je vais donc voter pour la continuité, c’est-à-dire pour M. Bouteflika”. Dans la même lancée, mais avec des mots différents, Djilal,i 45 ans, originaire de la Kabylie, conçoit le vote comme un devoir envers son pays. Ce chauffeur de tramway, souhaite que le pays revienne “au temps où il était touristique, où ce paradis était la meilleure destination des touristes dans le Maghreb”.
Chaque année, je rentre deux ou trois fois pour des vacances au soleil et au bord de mer. “Je suis né en France, je travaille en France, mais mon cœur est en Algérie”.
Enfin, contrairement aux échéances électorales précédentes, il y a eu une forte participation de jeunes d’après les représentants des candidats.
Z. A.