Aujourd’hui avec l’apparition des fourgons aménagés qui sillonnent sans arrêt toutes les régions de Kabylie conséquemment à la libéralisation du secteur du transport, il n’est point difficile de se rendre dans cette région touristique.
Laisser son regard errer à travers les monts du Djurdjura aux tours perçant les cieux permet amplement de découvrir les contours d’un éden oublié.
Cette imposante chaîne étire toute sa puissance et relie plusieurs localités auxquelles elle donne un charme chatoyant en mesure de toucher toutes les sensibilités. Grâce à son emplacement géographique, la capitale de la Grande Kabylie, Tizi-Ouzou – à 100km à l’est d’Alger, 40km de la Grande bleue et à 50km de la montagne du Djurdjura – est de par sa situation géographique , indéniablement la plaque tournante dans cette région du nord du pays, ce qui lui permet de jouer les premiers rôles dans le développement et les relations avec les localités limitrophes. Sur le plan économique, la Kabylie dispose d’importants complexes industriels qui continuent de nourrir des milliers de familles. La Cotitex de Draâ Ben Khedda, l’Onalait, l’Enel de Freha et l’Eniem de Oued Aissi sans oublier les unités de Syad de Benamara à Azazga et de Naftal constituent un poumon économique de cette région aux potentialités remarquables. L’Etat algérien n’a point lésiné sur les moyens pour faire profiter des jeunes à voler de leurs propres ailes. Des sommes importantes leur sont allouées dans la perspective de créer de l’emploi par ce que l’on appelle communément l’Ansej. Cette initiative, louable à plus d’un titre, a permis à des milliers de jeunes de se lancer dans les affaires lucratives leur offrant ainsi un cadre de vie des plus décents. Le littoral de cette région s’étend sur 80 kilomètres ce qui constitue un atout non négligeable pour ceux qui s’intéressent à l’investissement dans le secteur du tourisme. Tigzirt, cette ville balnéaire à 40km au nord du chef- lieu de wilaya garde encore les vestiges romains qui continuent de témoigner de la présence de cette civilisation en Algérie. A ce jour, Iomnium, de son appellation Romaine, continue d’accueillir des milliers d’estivants chaque année. Plus loin, à l’est, s’étend une autre ville Azeffoun ,très connue pour avoir enfanté le très célèbre humoriste Mohamed Fellag et les chanteurs et artistes à l’image de ,El Hadj M’hamed Al Anka ,Hnifa et M’hamed Issiakhem . Eu égard à sa richesse naturelle, la Kabylie est considérée comme l’une des régions les plus en vogue du pays en matière de tourisme Pour les amoureux de la montagne, la région offre à ses visiteurs des sites d’une beauté insaisissable. La majestueuse chaîne du Djurdjura dispose de sites pour ski et même pour l’ alpinisme.
D’ailleurs, c’est dans cette optique qu’est née durant les années 80, l’association Monta club aux Ouadhias ayant permis à Mohand Amrane Yaker et autres de briller par leur talent. Sur le plan artisanal, cette région du pays n’a jamais chômé ni cessé d’offrir à la culture algérienne une place prépondérante dans l’échiquier culturel mondial. Le tapis d’Ait Hicham,à Ain El Hammam ,les bijoux d’Ath Yenni et les tamis des Ath Ouacifs sont toujours là pour témoigner du passé splendide de la Kabylie qui brille de mille feux sur le plan artisanal.
Parmi cette gamme de produits artisanaux il n’est point question d’oublier la poterie de Maâtkas, une région où s’organise chaque année d’ailleurs, la fête nationale de la poterie. L’histoire millénaire que traduisent ces objets émerveille chaque visiteur qui s’y rend dans le souci de découvrir. Sur le plan humain, la Kabylie a enfanté de grands hommes ayant permis au pays d’être au diapason des grandes nations de ce monde. Si moh U Mhand, ce poète errant de la fin du dix-neuvième siècle, Slimane Azem, Lounès Matoub ,ont fait connaître le pays sur le plan international par leurs œuvres d’une immortalité certaine. Lalla Fatma N’Soumeur , cette héroïne légendaire qui a tenu la dragée haute aux français lors de leur entreprise colonialiste de 1857 et Abane Ramdane qui en a fait le reste sont des figures emblématiques que l’histoire ne peut oublier.
Hakim N.