Dans la municipalité de Laâziv, il n’y eut qu’une faible participation au scrutin présidentiel. Le taux officiellement annoncé là, est de 23%, vers 15h. Se démarquant, cependant, des partis qui ont appelé au boycott de la dite élection, les jeunes villageois affirment qu’ils “ont voulu, par cette action abstentionniste, attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’état de leur agglomération.” Les citoyens des communes environnantes ont, en revanche, disons-le tout net, accordé une grande importance à cette joute électorale. Vers 10h, le taux de participation au vote dépassait 18%, à titre d’exemple, au centre de vote IBN – Rochd de Bordj-Menaïel, le nombre de votants s’est multiplié par trois en début d’après-midi.
De longues chaînes d’électeurs se sont formées, toujours dans l’après-midi, devant les bureaux de vote du centre urbain voisin des Issers. Deux femmes qui venaient de voter dans un bureau de l’école primaire d’Isser-ville où l’on enregistrait vers 14h un taux de 42%, ont vivement exprimé leur souhait que “ce scrutin ouvre la voie à d’autres progrès soci-économiques”.
En fin d’après-midi, nous avons effectué une virée dans les centres de vote de Thenia et Boudouaou. Dans la première commune citée, une représentante de la candidate Louisa Hanoune avait, a-t-on signalé, exprimé sa colère en remarquant que le poster d’un candidat rival était accroché à l’entrée du centre de vote baptisé au nom des frères Rochd.
On a dû enlever le dit-poster pour tranquilliser la plaignante. Vers 17h, le taux de participation dépassait 55% dans les trois centres de vote de ladite municipalité. Le taux le plus élevé dans les circonscriptions de l’ex-Alma, Boudouaou El Bahri, Khemis El Khechna, Ouled Moussa est celui de Keddara (71%). Aux yeux des personnes âgées notamment, le vote est l’expression de l’attachement à la patrie, pour les plus jeunes dans cette partie de l’est d’Alger, toute élection n’est vue que sous un angle purement utilitaire.
“Régler surtout les problèmes du chômage et du logement, c’est ce qu’on attend du futur chef de l’Etat” dira dans cette optique, un jeune des Issers.
Salim Haddou
