L’homme, la terre et la gestion des ressources

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L’altitude moyenne y est de 900 m à 1100 m, mais l’aspect du relief présente une uniformité exceptionnelle, d’où le nom que la géographie physique a consacré à ce territoire : Hautes Plaines ou bien Hauts Plateaux. Ce dernier terme a eu les faveurs des livres et des médias. C’est un vaste territoire de plus de 200 000 km2, correspondant à la superficie de certains pays européens. Les caractéristiques physiques et biotiques de ce couloir oblong allant de Naâma à Tebessa sur près de 1500 km de longueur sont connus des géographes depuis au moins le XIXe siècle : territoire steppique à base d’alfa, d’armoise, sparte et autres graminées supportées par un sol souvent chétif auquel succède, sur une grande partie de la surface, une dalle calcaire.

Le réseau hydrographique est du genre endoréique (ses eaux, n’ayant souvent pas de débouché vers la mer, se déversent dans le continent au niveau des chotts, exception faite de certains réseaux, comme les sources du Cheliff à Djebel Amour et les sources de Bousellam-Soummam au massif de Boutaleb, au sud de Sétif). Le climat est caractérisée par une rudesse particulière, à savoir des amplitudes thermiques intenses (jusqu’à moins 10 degrés en hiver et 45 degrés en été), une faible pluviométrie à la limite de l’aridité (autour de 200 mm/an) et des pluies torrentielles à l’équinoxe de l’automne (fin août-début septembre).

Sur le plan économique, la région est historiquement connue comme étant une ‘’zone du mouton’’ comme l’ont qualifiée les géographes coloniaux. En effet, jusqu’à ce jour, les Hauts Plateaux sont considérés comme la réserve nationale en espèce ovine, en laine et en toisons de moutons. La viande de la plaine du Sersou (entre Tiaret et Aïn Oussara) était si bien estimée par les habitants de l’ancienne métropole que les bêtes abattues dans les abattoirs locaux étaient acheminées dans les 48 heures sur Marseille via la ligne de chemin de fer de Djelfa-Alger.

Nul besoin de s’attarder ici sur la notoriété mondiale de la variété Ouled Djellal ayant pour origine cette petite localité de Biskra limitrophe des Hauts Plateaux de l’Est.

Quelles perspectives pour les Ouled Naïls ?

Wilaya du centre-est d’Algérie distante d’à peine 150 km d’Alger, M’Sila plonge dans les immensités steppiques qui prennent naissance, en latitude nord, au pied des monts du Hodna et du Titteri, et qui finissent dans les premières dunes de sable des Zibans (Biskra). Mais, déjà en son sein, la wilaya de M’Sila compte une oasis, la plus septentrionale de toute l’Algérie : il s’agit de la ville de Bousaâda, aujourd’hui menacée par les dunes de sable et les inondations issues du débordement de Oued Maïter.

La ville garde encore des souvenirs douloureux des déluges d’eau qui ont dévasté les maisons et les infrastructures (ponts et routes) pendant les dures journées du 21 et 22 septembre 2007.

D’une superficie totale de 18 175 km2, la wilaya de M’Sila, composée de 47 communes, compte plus de la moitié de son territoire dans la zone des parcours.

Le tissu forestier, quant à lui, ne dépasse pas 7% de cette superficie et est localisé principalement sur les monts des Ouled Naïl (Bousaâda, Aïn Ghorab, Medjedel).

Depuis sa promotion au rang de chef-lieu de wilaya en 1974, la ville de M’sila-bâtie sur un terrain plat traversé par Oued Ksob- a subi une forte expansion urbaine et une grande croissance démographique. Située à moins de 500 m d’altitude et à mi-chemin entre Bordj Bou Arréridj et Bousaâda, M’sila concentre en son sein la majorité des activités commerciales et industrielles de la wilaya.

L’installation, il y a cinq ans, de la cimenterie Orascom à Hammam Dhalâa, 33 km au nord de M’sila, a quelque peu boosté le marché immobilier entretenu par une forte demande émanant des cadres et techniciens de cette entreprise.

Depuis que son destin wilayal a été contrarié par les impénétrables voies de l’administration algérienne, Bousaâda n’a jamais vu d’un bon œil le fait que sa ‘’rivale’’ du nord soit élevée au rang de chef-lieu de wilaya au détriment d’une vieille cité dont la zaouïa d’El Hamel marque le point d’orgue.

Ce n’est qu’en octobre 2006 que le nom de cette ville comme future chef-lieu de wilaya a été timidement cité par une information semi-confidentielle émanant du ministère de l’Intérieur. Depuis, c’est le silence radio.

L’homme et la nature dans un éternel face-à-face

Les caractéristiques physiques et biotiques de ce couloir oblong allant de Naâma à Tebessa dont fait partie la wilaya de M’Sila sont connus des géographes depuis au moins le XIXe siècle : territoire steppique à base d’alfa, d’armoise, sparte et autres graminées supportées par un sol souvent chétif auquel succède, sur une grande partie de la surface, une dalle calcaire.

Le réseau hydrographique est du genre endoréique, c’est-à-dire que les eaux se déversent dans des dépressions ou chotts (à l’image de Chott El Hodna au sud de la ville de M’Sila que limite Djebel Meharga [907 m d’altitude]).

La vocation de cette région steppique- caractérisée par un élevage intensif et transhumant de l’ovin- que l’homme a imprimée à la région ne va sans incidence sur l’écologie de la zone.

En effet, le potentiel végétal des Hauts Plateaux en général, et de la wilaya de M’Sila en particulier, a atteint ses limites biologiques en raison du surpâturage, de l’anarchie régnant dans le secteur de l’élevage et des labours illicites effectués dans la nappe alfatière.

Le capital alfatier se dégrade ainsi de jour en jour, alors qu’à un certain moment, sous le régime colonial, l’usine de Baba Ali de traitement de l’alfa ne suffisait pas aux grandes quantités récoltées sur les territoires de M’Sila et de Djelfa. La ligne de chemin de fer Djelfa-Médéa-Blida était spécialement conçue pour le transport de cette matière première. Aujourd’hui, les dégâts occasionnés par les labours illicites, les défrichements et le pacage transhumant sont peut-être irrémédiables. Le premier signe inquiétant de la désertification sous ces latitudes est bien la réduction en peau de chagrin du couvert alfatier et le recul de la valeur agrologique des sols du fait de la dégradation due à l’érosion. Sur les piémonts, les atteintes au capital végétal ne sont pas non plus à prendre à la légère.

En tout cas, au cours de ces dernières années, la réduction de l’offre fourragère due au surpâturage, couplée au phénomène de la sécheresse cyclique, ont fini par venir à bout des efforts de beaucoup d’éleveurs pour maintenir un métier ancestral et, pourquoi pas, le promouvoir à la faveur des nouvelles techniques relatives à l’agriculture et au développement rural.

Sous-développement des infrastructures

Outre cette impasse écologique et économique, les difficultés auxquelles sont confrontées les populations de la steppe hodnéenne sont dues aux distances séparant les hameaux et les villes et au faible développement des infrastructures de base (routes, ouvrages hydrauliques, chemins de fer) et des équipements publics (centres de santé, écoles, lieux de loisir,…).

Il en résulte un fort degré de pauvreté, des taux de chômage ahurissants, une déperdition scolaire exceptionnelle et même un phénomène de déscolarisation qui entraîne le travail précoce des enfants. Le programme complémentaire des Hauts Plateaux, adopté par le Conseil des ministres du 27 février 2006 avec une enveloppe budgétaire de 620 milliards de dinars, touche évidemment la wilaya de M’Sila pour l’ensemble des activités qui y sont programmées.

Il y a lieu de reconnaître à ce programme une certaine cohérence de vision aussi bien socioéconomique que spatiale (aménagement du territoire). En effet, sa multisectorialité est l’une des garanties que veut se donner le président de la République pour la réussite d’un grand projet qui s’apparente à un véritable défi.

Aucun secteur de développement n’a été omis dans l’architecture du nouveau projet : Urbanisme et Construction (programmes de logements), Travaux Publics (routes nationales, départementales, ponts, viaducs), Agriculture et Forêt (élevage, céréaliculture, cultures irriguées, pistes, travaux sylvicoles, corrections torrentielles, fixation de berges), Hydraulique (forages, retenues, captage de sources, canaux d’irrigation), Santé (hôpitaux, centre de santé), Industrie et Énergie (électrification rurale, éoliennes, raccordement au gaz de ville), Éducation (lycées, CEM, écoles primaires), Culture (centres culturels et de loisirs, cybercafés, salles de cinéma), Transport (chemins de fer), etc.

C’est en quelque sorte l’approche territoriale intégrée que tente de développer les pouvoirs publics sur un territoire miné par les problèmes de chômage, de pauvreté et de retards en infrastructures ; un territoire menacé surtout dans ce qu’il a de plus cher : la dégradation effarante de ses ressources naturelles conduisant les populations locales à un exode massif vers les grandes villes du Nord.

Des territoires à apprivoiser

C’est en 2006 qu’un programme complémentaire des Hauts-Plateaux a été entériné par le gouvernement, programme pour lequel une enveloppe financière globale de 620 milliards de dinars est allouée. La wilaya de Bouira est concernée par ce programme du fait que le “front” des communes qui bouclent le territoire de la wilaya par le sud plonge dans les profondeurs steppiques en prolongement des territoires des wilayas de M’Sila et de Médéa. Deux daïras, comprenant dix communes, constituent cette ceinture steppique : Sour El Ghozlane et Bordj Okhriss.

Pour la wilaya de Bouira, cette zone constitue la ‘’porte’’ par laquelle la désertification s’annonce bien que la partie septentrionale du périmètre soit constituée des derniers espaces forestiers de l’Atlas tellien du Centre.

Par l’effet conjugué de plusieurs facteurs (incendies, défrichement…), ces étendues forestières ont subi d’importantes dégradations. A vocation agropastorale, la majeure partie du périmètre se caractérise par une dégradation prononcée du couvert végétal et des parcours due essentiellement à la surexploitation des ressources naturelles sans alternative viable, jusqu’à ce jour, de les faire régénérer ; comme elle évolue dans des systèmes de production archaïques qui n’ont pas permis l’installation de la polyculture par le moyen de la mobilisation de l’eau. Sur les plans de l’infrastructure et des équipements publics, une grade partie de ces communes enregistrent des déficits considérables. Tous ces facteurs conjugués aboutissent à des taux de chômage très élevés (50 à 60%) se situant nettement au-dessus de la moyenne de la wilaya estimée, au moment de l’établissement du programme (février 2006) à moins de 30 % de la population active.

Diagnostic critique

De par le passé – particulièrement dans les années 80 -, des diagnostics fort critiques furent dressés par des bureaux d’études nationaux et étrangers concernant les territoires steppiques de la wilaya de Bouira et les conditions écologiques et sociales qui y prévalent. Mieux, des plans d’aménagement intégrés – essentiellement dans le domaine agricole – ont été établis pour ces communes, y compris dans le cadre du barrage vert. Cependant, la mise en pratique des actions préconisées s’est toujours heurtée à la rigidité des structures sociales et à l’organisation de l’économie traditionnelle basée sur le mouton et les céréales. D’ailleurs, les anciens géographes coloniaux ont classé clairement cette zone dans le grand couloir appelé “zone du mouton” allant de Naâma à Tébessa.

Sur le plan démographique, les parties les plus extrêmes de la steppe bouirie enregistrent une densité très faible tournant autour de 40 habitants/km2 (la commune de Maâmora a une densité de 32h/km2) alors que les communes rurales du nord de la wilaya voient leur densité humaine monter à 400 h/km2 (exemple de Chorfa : 552), sans parler des centres urbains où les statistiques officielles montrent des pics de 652 pour Lakhdaria et 930 pour la ville de Bouira.

Cette configuration démographique entraîne inévitablement une répartition très disséminée de l’habitat, d’où il résulte des difficultés en matière de desserte et de désenclavement, d’électrification, de mobilisation de ressources hydriques, d’assainissement, de la gestion de la carte scolaire et des infrastructures sanitaires. A cela, s’ajoutent les séquelles de la décennie du terrorisme qui a été à l’origine d’un exode massif au niveau des bourgades de la région. Le retour se fait progressivement, mais il est souvent freiné par les conditions socioéconomiques qui se sont aggravées pendant cet intervalle de temps.

Le territoire de la wilaya de Bouira qui s’insère dans cette notion géographique de Hauts Plateaux s’étend sur une superficie de 1.528 km2 et abrite une population estimée à 117.000 habitants.

La partie du programme des Hauts-Plateaux qui se rapproche le plus de ces questions environnementales (reconstitution du tissu forestier, lutte contre la désertification, intensification de la desserte des massifs) est pilotée par la Conservation des forêts de la wilaya. La tranche du programme qui lui revient s’articule autour des travaux de reboisement (2 500 ha), travaux sylvicoles (3 000 ha), fixation de berges (11 550 m3 pat système mécanique et 50 ha par procédé de plantation), corrections torrentielles (25 000 m3), construction de postes de vigie (4 unités), construction de brigades forestières (5 unités), ouverture de piste (30 km), aménagement de piste (100 km) et réhabilitation d’une vieille maison forestière. Un grand nombre de ces actions ont déjà été lancées sur le terrain avec des volumes réalisés assez appréciables tandis que le reste des travaux est en phase de contractualisation, procédure permettant de désigner les entreprises de réalisation.

A la recherche du développement durable

Essentiellement agricole, cette vocation de l’ancien territoire du Titteri a été malmenée par plusieurs facteurs dont le dépeuplement des campagnes n’est sans doute pas des moindres. L’exploitation des ressources naturelles et les systèmes de production ont également atteint leurs limites vu le manque de rationalité ayant caractérisé l’activité agropastorale des différentes zones de la wilaya. La wilaya de Médéa, dont la partie Nord relève de l’Atlas tellien bordant la Mitidja et la partie Sud fait partie des Hauts Plateaux du Centre, renferme une grande diversité climatique, morphologique et écologique qui établit autant de diagnostics de la vie des populations qui y résident et requiert autant de formules d’intervention pour apporter des solutions idoines aux problèmes qui y sont soulevés.

S’étalant de la zone humide de Chréa (versant sud de l’Atlas blidéen) jusqu’au plateau de Boughezoul et Chahbounia, le territoire de Médéa a été lourdement affecté par la décennie noire du terrorisme. Cela se lit d’abord sur son couvert végétal ravagé par les incendies et dont la reconstitution prendra des décennies. Cela se remarque également dans l’intensité de l’exode rural qui a vu les populations des hameaux de Ksar El Bokhari, Challat El Adaoura et Aïn Boucif se déverser dans les villes de Médéa, Berrouaghia ou Blida.

C’est au vu de certains critères de pauvreté et de chômage que cette partie de l’Atlas bildéen et du plateau du Sersou a été intégrée, depuis 2003, dans un programme cofinancé initialement par la Banque mondiale et le gouvernement algérien, puis pris en charge intégralement par les autorités algériennes après le payement anticipé des dettes extérieures algériennes. Ce programme a pour intitulé “Projet d’Emploi Rural 2” (PER II) englobant trois grands périmètres (Sersou-Médéa, Titteri-Nord et Titteri-Sud). Ayant été mis en œuvre à partir de 2004, ce programme vise à créer de l’emploi en milieu rural par le truchement de travaux à haute intensité de main-d’œuvre, la création d’actifs (vergers arboricoles et viticoles) pour améliorer le niveau de vie des populations, par des actions de protection des sols (reboisements, corrections torrentielles) et par une mobilisation conséquente des ressources hydriques (aménagement de points d’eau, puits, forages et retenues collinaires).

En matière de désenclavement, les hameaux et bourgades des communes touchées bénéficient des actions d’aménagement et d’ouverture de pistes rurales. Le maître de l’ouvrage en est la Conservation des forêts de la wilaya. Outre les travaux confiés à des entreprises de réalisation, ce projet comporte aussi certaines mesures d’accompagnement entrant généralement dans le cadre du volet “promotion de la femme rurale’’. Il s’agit principalement des fournitures de modules de ruches pleines, de lapins et de machines à coudre.

Un autre fonds, le FLDDPS (Fonds de lutte contre la désertification, du pastoralisme et de la steppe), utilisé auparavant exclusivement par le HCDS (Haut commissariat au développement de la steppe), est lui aussi mis à contribution dans le cadre du nouveau programme des Hauts-Plateaux adopté par le Conseil des ministres au début de l’année 2006 pour l’ensemble des wilayas situées dans ce couloir vaste de 20 millions d’hectares. Ce programme vise à stabiliser un tant soit peu les sols steppiques menacés par la désertification rampante et qui fait des percées jusqu’au territoire de Ksar El Boukhari, situé au pied de l’Ouarsenis.

Déjà, dans le cadre du Barrage vert, une partie du sud de la wilaya de Médéa, à savoir Kef Lakhdar dans la zone de Aïn Boucif, a fait l’objet de travaux de reboisement par les éléments de l’Armée nationale populaire relevant des GTF (Groupements de travaux forestiers). Ces groupements s’étant retirés depuis le début des années 1990, la tâche reste loin d’être terminée.

Recul inquiétant des ressources biotiques

La vocation de la région steppique – par un élevage intensif et transhumant de l’ovin- que l’homme a imprimée à la région ne va sans incidence sur l’écologie de la zone. En effet, le potentiel végétal des Hauts Plateaux a atteint ses limites biologiques en raison du surpâturage et de l’anarchie régnant dans le secteur de l’élevage. Le capital alfatier se dégrade de jour en jour, alors qu’à un certain moment, sous le régime colonial, l’usine de Baba Ali de traitement de l’alfa ne suffisait pas aux grandes quantités récoltées sur ces territoires.

La ligne de chemin de fer Djelfa-Médéa-Blida était spécialement conçue pour le transport de cette matière première. Aujourd’hui, les dégâts occasionnés par les labours illicites, les défrichements et le pacage transhumant sont peut-être irrémédiables. Le premier signe inquiétant de la désertification sous ces latitudes est bien la réduction en peau de chagrin du couvert alfatier et le recul de la valeur agrologique des sols du fait de la dégradation due à l’érosion.

Sur les piémonts, les atteintes au capital végétal ne sont pas non plus à prendre à la légère. En tout cas, au cours de ces dernières années, la réduction de l’offre fourragère due à au surpâturage, couplée au phénomène de la sécheresse cyclique, ont fini par venir à bout des efforts de beaucoup d’éleveurs pour maintenir un métier ancestral et, pourquoi pas, le promouvoir à la faveur des nouvelles techniques relatives à l’agriculture et au développement rural.

Outre cette impasse écologique et économique, les difficultés auxquelles sont confrontées les populations des Hauts Plateaux du Titteri et du Sersou sont dues aux distances séparant les hameaux et les villes et au faible développement des infrastructures de base (routes, ouvrages hydrauliques, chemins de fer) et des équipements publics (centres de santé, écoles, lieux de loisir,…).

Il en résulte un fort degré de pauvreté, des taux de chômage ahurissants, une déperdition scolaire exceptionnelle et même un phénomène de déscolarisation qui entraîne le travail précoce des enfants.

Le programme des Hauts-Plateaux accordé à la wilaya de Médéa va puiser dans le Fonds de la steppe une enveloppe de 763 millions de dinars qui serviront aux actions de développement rural des communes de Azziz, Chahbounia, Boughezoul et Bouaïche. Sont prévues, entre autres des actions du renforcement des infrastructures de desserte (225 km d’aménagement et d’ouverture de pistes), des actions de mobilisation des ressources hydriques nécessaires à l’abreuvement du cheptel et à l’irrigation des vergers (mares, puits, forages, 28 km de séguias[canaux traditionnels d’irrigation], équipements de forages, énergie électrique).

Le programme des Hauts Plateaux, initialement réservé aux quatre communes cités plus haut a subi par la suite une extension de façon à toucher une vingtaine de commune (soit 50% de la superficie du territoire de la wilaya où résident 264 000 habitants) avec une enveloppe financière de 1806 milliards de centimes en première tranche et 1662 milliards de centimes en deuxième tranche. Ce budget est censé couvrir l’ensemble des projets pilotés par pratiquement toutes les directions de la wilaya (agriculture, forêts, hydraulique, travaux publics, environnement, éducation, jeunesse et sports,…).

Amar Naït Messaoud

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