Les habitants de la zone de dépôt ferment la RN 12

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Ils ont initié cette action de rue pour réclamer l’amélioration des différentes ruelles de leur cité. Il faut dire que celles-ci se trouvent dans un état lamentable. Défoncées çà et là et pleines de nids-de-poules, les artères de cette cité, située à la sortie est de la ville des Genêts, sont carréent impraticables. En hiver, un tas de flaques d’eau s’y forment imposant aux automobilistes de rouler à pas de tortue. Autant dire, plutôt que ces routes sont des pistes. Les habitants qui sont sortis dans la rue hier disent qu’ils ont saisi tous les responsables concernés sur le problème en vain. “Ça fait plus de cinq ans que nous multiplions les démarches en interpellant les responsables sur le sujet, mais cela est resté sans suite, nos doléances n’ont pas été prises en considération et ces routes se dégradent de jour en jour, vous voyez aujourd’hui dans quel état elles se retrouvent”, dira l’un des manifestants. Pour ces derniers, cette manifestation s’imposait comme un ultime recours. Ils ont ainsi barricadé la route avec différents objets. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette action n’a pas été sans résultat puisque les protestataires ont reçu les assurances fermes du chef de daïra de Tizi-Ouzou, qui s’est déplacé sur les lieux, que le problème sera pris en charge et des travaux seront entrepris pour le revêtement du réseau routier de la zone de dépôt. Les manifestants ont débloqué la route vers 9h 30m, non sans avoir donné un ultimatum d’un mois pour satisfaire leurs revendications, sans quoi, ils promettent de revenir à la charge. Ainsi, et encore une fois, il a fallu recourir à une action de rue pour se faire entendre et arracher une revendication, en somme toute légitime. La gestion des affaires est ainsi remise en cause, sinon pourquoi attendre jusqu’à ce que les citoyens entreprennent ce genre d’action pour réagir… dans l’immédiat. Il était pourtant simple de se charger du problème posé depuis 5 ans, en temps opportun d’autant que l’argent destiné au développement existe. Ce qui s’est passé hier est loin d’être un fait isolé dans la wilaya de Tizi-Ouzou ou le blocage des routes est devenu fréquent. Il s’agit là d’une manière de revendication qui a fini par être adoptée dans la wilaya. Une manière qui s’est avérée plus payante-contrairement à la façon “pacifique” qui consiste à saisir par courrier ce qui de droit. Avec cette dernière, l’attente risque d’être longue.

M. O. B

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