Une région à la traîne…

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Il suffit de mettre le pied au centre-ville de l’ex-Fort National pour se faire déjà une idée de la situation dramatique qui y prévaut et du retard accusé par cette localité et ceci, dans tous les domaines. Retard, un terme conventionnel qui signifie plutôt oubli, désolation, déchéance, dénuement. Par la faute de tout le monde, la région n’a jamais bénéficié d’un programme de développement ; c’est un statut d’abandon caractérisé des autorités gouvernementales, wilayales et locales que contestent les habitants, qui se considèrent en quelque sorte des laissés-pour-compte.

Des difficultés que l’on retrouve en somme dans toutes les communes algériennes, mais à Larbaâ Nath Irathen, elles sont différentes sur plusieurs points. Comment se fait-il qu’une commune de pas moins de 40 000 âmes soit totalement ignorée et n’ait jamais pris le train du progrès qui devait démarrer il y a une dizaine d’années, et elle n’est pas prête à le prendre de sitôt, vu l’incompétence des responsables locaux sans distinction, qui ont failli à leur mission. Larbaâ Nath Irathen n’a pas de ressources. Elle n’a ni unités économiques, ni projets de construction dignes de ce nom pour pouvoir espérer générer des richesses mais aussi et surtout occuper les jeunes diplômés ou chômeurs, par des emplois stables et productifs.

Tout reste à faire dans cette contrée montagneuse à vocation aussi touristique, dédaignée par tous les programmes de développement qui se sont succédé.

Ses administrés ont tenu à dénoncer les maux qui rongent leur ville, à savoir l’insécurité qui y règne, et les suicides nombreux qui ont eu lieu ces dernières années. Vient ensuite le phénomène de la drogue qui prend des proportions dramatiques et touche des quartiers et villages entiers.

Et, enfin, l’alcoolisme à ciel ouvert avec des jeunes s’adonnant aux boissons alcoolisées, à telle enseigne qu’ils se baladent avec des canettes de bière au vu et au su de tout le monde qu’ils vident et jettent au fur et à mesure qu’augmentent leur ivresse et gare à la moindre remarque.

S. K. S.

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