Innombrables fuites d’eau

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S’il est vrai que la ville est alimentée vingt quatre heures sur vingt quatre, les réseaux de distribution sont par contre vétustes. En effet, dans pratiquement tous les quartiers, on peut remarquer d’énormes quantités d’eau se perdre dans la nature. Certes, dans les anciens quartiers, les réseaux remontent parfois à l’ère coloniale, mais il est regrettable de voir que des conduites réalisées en PEHD ne tiennent plus à la pression de l’eau.

C’est le cas surtout au lotissement Mohamed Belaouche. «Le réseau entier a été rénové au milieu des années 2000. Cependant, nous recensons quotidiennement de nouvelles fuites. Sitôt réparées, d’autres fuites apparaissent. C’est la qualité de la tuyauterie qui en est la cause. En outre, de nombreux tronçons ont été réfectionnés, mais les fuites ne sont pas toutes éradiquées», a expliqué un membre du Comité de quartier. Et d’ajouter : «En faisant le tour du lotissement, on découvre ce gâchis.

C’est désolant de voir tant d’eau gaspillée, alors que dans certains villages, elle n’a pas coulé depuis deux mois des robinets.» En contrebas de l’ex-cité Caper, la situation est la même, au lotissement social. «Les services de l’Algérienne des eaux ont beau réparer les fuites, elles n’en finissent pas, car les travaux ne répondent pas aux normes. D’ailleurs, comme vous pouvez le constater, même les accès à notre quartier sont dégradés à cause de l’eau qui y coule.

Puis, une fois les fuites réparées, les endroits creusés ne sont pas remis à leur état initial. D’ici quelques années, tout le bitume aura disparu», a regretté, de son côté, un résident de ce lotissement. Par ailleurs, des fuites ne sont pas réparées depuis près de six mois, a-t-on signalé. C’est le cas de la grosse fuite située sur la route vers Azru N’ Tamarth. Celle-ci a creusé un énorme trou, au milieu de la chaussée. «Cela fait longtemps que l’eau coule, au milieu de la chaussée. D’ailleurs, elle a complètement inondé le champ qui se trouve en contrebas. Je ne sais pas pourquoi, elle n’a pas été réparée.

D’autres fuites importantes existent aussi sur le chemin vicinal menant vers les Matmar. Cela fait longtemps que leur eau se déverse en plein fossé. A quand ce gaspillage, tandis que d’autres souffrent du manque de cet élément vital ?», s’est interrogé un agriculteur accosté dans la vallée. La mauvaise répartition de l’eau dans les villages serait ainsi due, selon nos interlocuteurs, à la grande partie d’eau pompée à partir de la station de Tizi Larbaâ, sur les hauteurs de la ville, qui est déversée dans les champs et les rues. Les services concernés sont donc interpellés afin de prendre en charge ce problème urgent surtout que, jusqu’à présent, il n’y a pas eu beaucoup de pluie pour remplir les barrages.

Amar Ouramdane

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