Après un semblant d’accalmie, la wilaya de Tizi-Ouzou a renoué hier avec les actes terroristes. Cette énième attaque, qui a ciblé un campement de la garde communale à Mizrana, a fait malheureusement trois morts et deux blessés parmi les éléments de cette garde. Survenant après quelque temps sans fait terroriste saillant durant lequel les sanguinaires du GSPC ne se signalaient qu’à travers des tentatives anodines, cet acte, qu’on peut considérer comme le plus sanglant enregistré depuis quelques semaines, voire quelques mois, vient rappeler que le terrorisme est toujours là, en Kabylie, particulièrement dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Une wilaya devenue, par la force des choses, un lieu de repli pour “le terrorisme résiduel”. Tizi-Ouzou ne s’est encore pas complètement débarassée de ces sanguinaire. Ceux-ci qui se trouvent, décidément, à cours d’idée et de moyens, surtout, sont contraints de choisir le moment et le lieu pour frapper.
Les bombes sont devenues leur moyen de frappe avant de se replier dans les forêts et de s’en prendre de temps à autre aux paisibles citoyens des régions reculées. C’est que ce terrorisme, certes pas encore entièrement vaincu, est encerclé de toutes parts. Le déploiement des forces de sécurité dans la wilaya lui a rendu son champ d’action très étroit. Cela dit, la vigilance doit être toujours de mise, car les terroristes peuvent frapper là ou on les attend le moins. La garde communale du village Aït Afiten qui a été le théâtre de l’explosion de bombes, hier, l’a appris à ses dépens, elle qui ne s’attendait certainement pas à être attaquée à ce moment précis. Sinon, ce carnage n’aurait pas eu lieu.
M. O. B.
