A cinq jours de l’enlèvement des deux diplomates, Ali Belaroussi et Azzeddine Belkadi, deux personnes ont été interpellées, selon les déclarations du ministre de l’Intérieur irakien et du général chargé du renseignement, Hussein Ali Kamal, faites hier aux différentes agences de presse internationales. Ce dernier affirme : « Nous avons arrêté deux suspects liés à l’enlèvement de deux diplomates algériens et avons mis en place un comité d’enquête pour les interroger ». Le général a, toutefois, refusé de donner plus de précision quant à l’appartenance des personnes inculpées et les circonstances dans lesquelles ils les ont interpellés. Il a également refusé de dévoiler le lieu et la date des interpellations. Il a affirmé qu’il ne « peut pas en dire plus ». Son ministre de l’Intérieur, Bayan Jabr, a livré cette information à la chaîne de télévision El Irakia où il a indiqué que suite à des informations parvenues à leur niveau, « plus de 30 voitures des forces spéciales de sécurité ont cerné l’endroit et arrêté deux personnes en relation avec l’enlèvement ». Selon lui, ces derniers sont « maintenant entendus ». « Nous nous attendions à trouver là l’ambassadeur algérien, mais nous avons trouvé des personnes liées à l’enlèvement », a ajouté le ministre irakien à la même chaîne. Du côté des responsables algériens, c’est le silence radio. Aucune information n’est tombée. La délégation algérienne qui s’est déplacée sur place suite à l’annonce du rapt intervenu jeudi dernier, n’a pas encore révélé ses constatations faites sur le terrain. Pour reprendre les déclarations du chef du gouvernement, il est préférable de ne pas faire « de la surenchère » afin de ne pas compromettre la vie de nos deux diplomates qui, d’après lui, sont « en danger », notamment après avoir su les auteurs du kidnapping. Rappelons qu’ Al Qaida a revendiqué ce rapt et que le groupe d’Abou Moussab Al-Zarqaoui l’a fortement apprécié et approuvé.
W. O. H.