Des citoyens, porteurs de revendications légitimes envahissent le siège de la wilaya pour exprimer justement le marasme dans lequel ils évoluent et dénoncer la hogra dont ils sont victimes. Le dernier cas en date, est celui des agents de sécurité de la wilaya de Tizi-Ouzou, recrutés dans le cadre d’un programme spécial et qui se retrouvent paradoxalement “lâchés” après la résiliation et le non-renouvellement de leur contrat. Initialement embauché pour un salaire fixe de 13 000DA, les agents en question n’auraient reçu en fin que 9 000DA, soit une retenue de 4 000 DA. Le comble, indiquent nos sources, est le fait que ces agents n’auraient pas reçu leurs salaires depuis plus de neuf mois. Une situation qui s’est enveminée surtout avec le non-respect, selon ces mêmes agents, des clauses de la convention, la durée du travail, entre autres. En effet, les 250 agents (recrutés pour les différents services de la wilaya), se sont engagés pour travailler cinq heures par jour mais ils se sont retrouvés “à bosser huit heures complètes”, dira l’un d’eux. Les concernés ajoutent qu’ils ont été engagés durant la compagne électorale comme agents de nuit en contrepartie d’une prime de 7 000 DA et qu’il n’auraient reçue que 2 500 DA pour travailler. Cependant, c’est la résiliation pure et simple de la convention qu’ils les lie à la wilaya qui a soulevé le courroux de ces agents qui ne comprennent apparemment pas l’attitude des autorités concernées.
C’est pour, justement, demander leur réintégration qu’une vingtaine d’agents ont initié avant-hier une tentative de suicide collectif en menaçant de se jeter du haut du toit du siège de la wilaya. Une action extrême qui fait suite à la non-prise en charge de leurs doléances exprimées il y a de cela plusieurs semaines. Le même groupe avait déjà, pour rappel, fait parler de lui en bloquant l’accès au siège de la wilaya. Une action qui avait nécessité l’intervention de la force publique pour disperser la foule.
Selon nos sources, le dossier de ces agents est actuellement entres les mains du premier magistrat de la wilaya. Une délégation représentant des contestataires, devait d’ailleurs être reçue dans l’après-midi d’hier.
A. Z.
