Les hospitalo-universitaires en grève de trois jours les 25, 26 et 27 mai

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Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale tenue au centre de Pierre et Marie Curie (CPMC) d’Alger, durant laquelle les syndicats ont eu du mal à abaisser l’état d’effervescence de la corporation. Quelques syndicalistes veulent aller jusqu’à organiser des sit-in aux sein des CHU de la capitale et devant les deux ministères, en l’occurrence, le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur.

D’autres par contre, se contentent de la grève cyclique des soins et le boycott des examens pour faire pression sur les pouvoirs publics, afin qu’ils répondent favorablement à leur doléance. Au cours de cette rencontre, les professeurs, les maîtres-assistants et les docents ont décidé également de poursuivre le boycott illimité des examens. Evaluant l’état des lieux de cette dernière grève, le secrétaire général du syndicat des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM), Nacer Djidjli, fera savoir que « la grève a connu une adhésion totale et tous les examens ont été reportés à une date ultérieure». Contrairement aux débrayages précédents, les hospitalo-universitaires n’ont pas été, cette fois-ci, notifiés par la justice. « Il n’y a eu aucun contacte ni officiel ni officieux avec les deux tutelles », a déploré le Pr. Nacer Djidjli.

Evoquant la déclaration du recteur de l’université d’Alger, dans laquelle il a annoncé qu’il n’y aura pas une année blanche, le Djidjli expliquera que « M. Hajar représente l’administration et non pas les deux tutelles ». « Alors comment peut-il porter un jugement sur notre grève ? », s’est-il interrogé.

Il a par la suite brandi la menace de « radicaliser leur mouvement à la moindre menace ou sanction », avant d’ajouter qu’« aucun communiqué de presse parvenu des deux ministères ne fera arrêter la grève, c’est uniquement la corporation qui décidera de cela ». Il dira par ailleurs, qu’ « un groupe des hospitalo-universitaires ont adressé une lettre au président de la République le priant d’intervenir pour essayer de régler ce conflit, et ce, dans l’intérêt de chacun ». Soutenant leur action, le président du conseil de l’ordre des médecins a précisé lors de cette AG que « le corps médical est solidaire avec leur action qui se fait pour ne pas amputer l’avenir de la prochaine génération ».

Il a par la suite lancé un appel à la plus haute instance, notamment au président de la République d’intervenir pour débloquer cette situation et afin de rendre sa considération à cette corporation. Par ailleurs, les étudiants qui sont entre le marteau et l’enclume demeurent toujours tourmentés quant à l’avenir de leurs études. Solidaires avec leurs enseignants, les représentants des étudiants en médecine, en chirurgie dentaire et en pharmacie ont exprimé leur inquiétude de se voir pénalisés, même si les cours sont assurés normalement.

Le Pr. Djidjli a assuré à ce sujet, que la corporation a pris l’engagement de les aider en programmant les examens dans de bonnes conditions.

Une réponse qui a rassuré les étudiants.

Lemya Ouchenir

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