Aucun geste des services agricoles allant dans le sens de la préservation de cet arbre qui, tout autant que le figuier, fait la fierté des montagnards, n’est prévu pour cette saison. En dehors de la vulgarisation de certaines informations rappelant la période de traitement, rien ne pointe à l’horizon.
Les agriculteurs voient leurs cerisaies se rétrécir au fur et à mesure de la disparition des sujets atteints par le CAPNOD, un parasite qui ronge les racines des arbres à fruits à pépins, particulièrement le cerisier. Ils assistent, impuissants, à un phénomène qui a fait, brusquement, son apparition, vers la fin des années 70 (soixante dix).
Ce qui explique qu’aucun remède local n’ait été hérité des anciens. Il n’existe qu’un seul moyen de s’en prémunir.
Des produits chimiques achetés dans le commerce à des prix exorbitants. Lorsqu’il s’agit de traiter quelques arbres seulement, la dépense peut paraître légère bien que dépassant souvent, les deux mille dinars. Quant à traiter des champs importants, peu de fellahs ont les moyens de le faire.
Sans l’intervention de l’Etat, pour faire face à ce fléau, relève de la gageure. Même s’il est difficile d’éradiquer le CAPNOD, un traitement systématique des cerisaies en limiterait les nuisances. Si les agriculteurs instruits essaient, tant bien que mal, de faire face à ce destructeur, des vieux illettrés ne comprennent pas encore ce qui leur arrive. Une campagne de vulgarisation du traitement et d’information serait la bienvenue quel qu’en soit l’organisateur (services agricoles, associations…).
Notons que, pour être efficace, le traitement se déroule en deux phases, durant la période allant de mai à juillet. La première intervention consistant à attaquer les larves déposées au niveau des racines doit avoir lieu durant la troisième semaine du mois de mai alors que “le rappel” se déroule durant la première semaine du mois de juillet. Au rythme où les choses avancent, la “fin des cerises” est pour bientôt.
A. O. T.