“Le MSA est promis à un bel avenir !”

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La Dépêche de Kabylie : Votre équipe occupe la 6e place au classement, quel est le secret de cette ascension fulgurante ?

Med Sebti : Il n’y a aucune recette miracle. Notre credo est le travail et le sérieux qui font d’ailleurs la qualité indéniable de notre club. Le MSA est connu pour son esprit sportif et la discipline qui caractérise la vie du club. Que ce soit en senior ou en jeunes catégories, le MSA donne l’exemple sur tous les plans. Nous avons, comme vous le savez, été sacré l’équipe la plus fair-play du championnat il y a de cela deux saisons. C’est vous dire que sur ce plan nous n’avons pas à nous plaindre.

Vous auriez dû donc prétendre à un meilleur classement non ?

Absolument ? Le MSA aurait pu prétendre à un meilleur classement si les moyens ont suivi. Je veux dire par moyens, l’infrastructure adéquate ainsi que les finances. Le club fonctionne avec un budget très minime, d’ailleurs, on gère le MSA comme le fait un père de famille au revenu modeste qui affronte la cherté de la vie avec les moyens du bord. Je me dis qu’heureusement que nos athlètes ne sont pas exigeants sur ce plan précis. Cette saison, on a eu tout de même la chance d’effectuer plusieurs séances d’entraînement à Mechtras, ce qui fait que nos joueurs ont pu s’adapter et nous avons acquis les réflexes du stade qui nous fait défaut à ce jour. Les joueurs ne perçoivent ni prime ni autres choses, ils ne bénéficient de la restauration que pour les rencontres hors de nos bases. Je dois dire à ce sujet que notre 6e place est en soi un réel exploit. Quant on voit que nous avons pu sur classer des clubs plus anciens, je dis que le MSA est sur la bonne voie. Sur le plan technique, l’équipe connaît cette année une stabilité de l’effectif, ce qui est une première pour nous, étant donné la contrainte et la disponibilité des joueurs qui sont, dans la majorité des étudiants, l’autre contrainte c’est l’indisponibilité de l’entraîneur pendant la semaine, ce qui nous handicape énormément.

Revenons aux moyens, le MSA ne dispose pas de ressources nécessaires mais arrive, tout de même, à boucler ses saisons à l’aise, comment faites-vous pour vous en sortir ?

Nous avons instauré une gestion très rigoureuse. Nos dépenses sont revues à chaque fois à la baisse. Le club a pour objectif d’occuper les jeunes, ces derniers sont, dans ce sens, compréhensifs et ne sont guère exigeants. En dehors du transport assuré par l’APC, le reste c’est nous qui le prenons en charge, figurez-vous qu’on est obligés de payer des fourgons chaque semaine pour se déplacer à l’entraînement. Les subventions que nous recevons sont loin de satisfaire ces exigences.

Il y a aussi l’absence d’un stade communal…

C’est là le nœud du problème. Si notre commune disposait d’une infrastructure adéquate, nous ne serons plus obligés de solliciter nos amis de Mechtras. Je tiens d’ailleurs, à remercier au nom de notre club, tous les dirigeants du FCM ainsi que l’APC de Mechtras pour toutes leurs sollicitudes. C’est notre 6e années d’existence et je dois dire que ce manque nous a fait énormément perdre du temps. Le MSA pouvait prétendre à meilleur statut avec un stade digne de ce nom. J’appelle à ce sujet, les autorités compétentes à faire le nécessaire pour réaliser un stade au niveau de notre commune.

L’autre point qui pose problème est le transport. L’APC n’a pas bénéficié des bus de la solidarité, nous solliciterons donc M. Ould Abbas, pour octroyer à Tizi n’Tleta un bus qui soulagera tout le monde.

Quelle appréciation faites-vous de la prestation de vos jeunes catégories ?

C’est une année de transition pour nous. Nous avons presque des jeunots qui sont à leur première saison. Ils sont entrain de réaliser de belles choses et le meilleur est à venir.

Le MSA dispose également d’une section karaté

C’est aussi une grande fierté pour nous, il y a actuellement une centaine d’athlètes encadrés par des jeunes du village qui ont fait les beaux jours de la discipline à l’échelle nationale. Nous avons pu décrocher une trentaine de prix, en deux ans d’existence. Je remercie à ce sujet M. Taleb Mourad, l’entraîneur qui fait un excellent boulot, cependant je dois signaler que le karaté exige des moyens financiers importants, je lance donc un appel aux autorités pour nous venir en aide afin de préserver cette activité.

Le mouvement sportif local a vécu récemment au rythme de la note ministérielle relative au niveau d’instruction des présidents des CSA, où en est le dossier ?

En principe, il est pris en charge par la DJS dont les responsables nos ont déclaré que le traitement est en cours. Cependant, il est urgent pour nous de voire se clarifier la question en raison des dossiers de subvention.

Vous êtes aussi à votre premier mandat au sein du bureau de ligue, comment trouvez-vous cette 1re expérience ?

C’est très difficile pour moi car c’est une charge en plus. Je suis le plus jeune des membres du bureau de ligue, je prendrais le temps qu’il faut pour avoir l’expérience nécessaire. Je remercie les clubs qui me vouent un grand respect.

On vous laisse le soin de conclure

Premièrement, je tiens à remercier les membres de ma famille, en particulier ma femme, qui m’ont soutenu et sans lesquels je n’aurais jamais investi autant dans le sport. Je souhaite à mon fils Samir d’avoir son bac.

Je tiens à remercier aussi tous ceux qui nous portent assistance, de près ou de loin, les bienfaiteurs de la région des Ouadhias et surtout votre journal qui contribue au développement du sport dans notre wilaya.

Entretien réalisé par A. Z. et S. K

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