Un homme originaire d’Aït Atelli a trouvé la mort à Oued Aissi, alors qu’il traversait la route menant à l’hôpital psychiatrique. La violence du choc le fera propulser à une dizaine de mètres sur le sol. Transporté par le chauffeur du fourgon vers l’hôpital de Tizi Ouzou, il décédera quelques instants plus tard. La victime était un paisible retraité. Un voisin témoigne que la matinée, il s’était d’abord rendu au champ comme à son habitude. Il avait ensuite passé quelques instants en compagnie du propriétaire d’une boutique alimentaire, puis avait lu son journal avant de descendre à Oued Aissi. Il devait rendre visite à un parent hospitalisé. Les accidents à cet endroit se suivent et se ressemblent. On ne compte plus le nombre de victimes de cette funeste traversée. On se souvient de ce malade mental tué par une voiture et qui est resté toute la nuit sur la chaussée.
Quelquefois, les victimes, par une chance inouïe, reviennent vivantes des frontières de la mort, comme ces deux femmes en visite elles aussi à un parent et qui ont été percutées toutes deux par le même véhicule. Heureusement pour elles, l’accident ne fut pas aussi fâcheux car elles survivront, certainement avec des séquelles. Une autre dame d’un âge vénérable eut moins de chance. A peine entama-t-elle sa traversée qu’elle fut percutée et jetée à terre. Elle eut juste le dernier réflexe de ramener sur ses jambes les pans de sa robe qu’elle rendit l’âme. Des voix s’élèvent pour réclamer une passerelle, tel ce voisin de la dernière victime : “Tant de vies humaines perdues devraient inciter les autorités à engager d’urgence l’installation d’une passerelle, d’autant plus que beaucoup de gens doivent traverser à cet endroit tous les jours. C’est le seul moyen d‘en finir avec cette hécatombe”. Espérons que cet appel ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd.
M. Amarouche