Pour ce faire, une enveloppe financière avoisinant les deux milliards de centimes a été dégagée par les pouvoirs publics, dont un milliard 250 millions de centimes sur le budget de wilaya et 1 milliard 300 débloqué par la direction de la planification sur les programmes de développement des communes. Cette enveloppe est destinée aux travaux de nettoyage des trente-quatre plages autorisées à la baignade et a l’aménagement des communes situées le long du littoral. Toujours dans le cadre des préparatifs de la prochaine saison estivale, une proposition du premier responsable de l’exécutif de wilaya visant le renforcement des mesures de sécurité des estivants sur les plages et portant le financement de huit Zodiacs au profit de la Protection civile a été adoptée par l’APW. Un équipement dont le cout avoisine les 3 400 000 DA. En outre, des travaux d’aménagement de la décharge de Tizi N’berber ont été engagés, et ce pour permettre l’éradication de la décharge sauvage d’Aokas. Celle-ci, faut-il le souligner, constituait par le passé une tache noire pour cette commune côtière. Cette opération d’aménagement de la décharge de Tizi N’berber et l’éradication de celle d’Aokas coûtera au Trésor public pas moins de 700 millions de centimes. Cent autres millions de centimes sont affectés pour engager des travaux d’entretien de la cascade de Kafrida. Il est aussi attendu l’achèvement total des travaux d’aménagement urbain au niveau de la station balnéaire de Tichy cet été avant même, promet-on, les grands rushs. Il faut dire, dans ce sillage, que les travaux d’aménagement du centre-ville de Tichy, et par ricochet l’extension de la RN 9, ont été engagés depuis belle lurette mais tardent cependant à s’achever. Réunis le 24 décembre 2008, les membres de la commission de wilaya chargée de la préparation de la saison estivale ont mis l’accent sur les lacunes et les insuffisances constatées durant la précédente saison estivale. Selon cette commission, durant la dernière saison estivale les plages ont été occupées d’une manière anarchique et les espaces de stationnement ont été squattés par des jeunes. Aussi, il y avait absence de nettoyage régulier et d’aménagement des plages et leur sous-équipement, la dégradation des accès, l’insuffisance des moyens de transport et la prolifération abusive, voire sons autorisation des commerces saisonniers, entre autres. Devant cet état de fait, la commission a chargé la DAS de mettre au point un dispositif spécial pour prendre en charge le nettoyage régulier des plages. A cet effet, il sera procédé à la mise en place de deux chantiers pour chaque commune côtière dans le cadre de l’opération ‘’Algérie Blanche’’ avec en appoint, précise-t-on, l’éventuelle délocalisation des équipes opérant dans le milieu urbain vers les plages. Ce travail s’ajoutera bien sûr aux efforts qui seront consentis par les APC côtières. Pour les besoins de la concrétisation de ces chantiers il sera incessamment procédé au recrutement de 500 jeunes dans le cadre du dispositif PAIS. A la fin du mois en cours, outre une campagne de sensibilisation avec le concours des associations à caractère environnemental, il est prévu également l’organisation d’une opération de volontariat pour le nettoyage des plages avec la mobilisation de prés de 5000 jeunes. En ce qui concerne l’aménagement des accès aux plages, la DTP prendra en charge les accès des plages El-Djebia et club hippique, et des fiches techniques ont été élaborées pour l’aménagement de dix autres accès. La DUC, de son côté, prendra en charge l’aménagement de l’accès de la plage du lac dans la commune de Melbou. L’alimentation des plages autorisées à la baignade en eau potable se fera comme à l’accoutumée à partir des réseaux AEP des agglomérations. Pour les plages situées loin des centres urbains, elles seront alimentées par citernes. En outre, des travaux d’alimentation de la plage de Lota en eau potable à partir du village éponyme sont en cours. Sur un tout autre plan ayant trait à la couverture sanitaire des stations balnéaires, un dispositif spécial a été mis en place. A ce titre, la Direction de la santé et de la population assure que le centre de soins de Melbou sera de service jusqu’à 20h. Quant à la polyclinique de Souk El-Tenine il sera opérationnel H24. Par ailleurs, une équipe médicale sera mise en place au niveau de la plage de Ouedass et officiera dans une cabane saharienne. Une autre cabane sera installée dans la commune de Boukhelifa. Il est prévu aussi le renforcement de l’équipe médicale opérant sur la plage d’El-Meghra. Comme il a été décidé de l’organisation de campagnes de sensibilisation et de lutte contre les MTH. La même direction assurera également le contrôle des eaux de baignade et de consommation au niveau des hôtels et autres campings, et ce en effectuant des analyses bactériologiques. De son côté, la Direction de l’environnement effectuera des analyses physico-chimiques. Sur le plan infrastructures hôtelières, la wilaya de Bejaia dispose de 69 hôtels d’une capacité totale de 3611 lits, dont 21 établissements balnéaires totalisant 1666 lits. S’y ajoutent 59 campings d’une capacité de 23533 lits et une dizaine de centres de vacance d’une capacité de 3550 lits. La nouvelle formule contestée par le passé et portant concession des plages attenantes aux établissements hôteliers pour la constitution de solariums a été encore une fois reconduite. Une séance de travail a été tenue récemment avec les entreprises publiques pour les impliquer dans la préparation de la saison estivale et touristique à même de les exhorter à prendre des initiatives et de piloter des actions sur le terrain notamment l’équipement des plages. Il est utile de souligner au passage que onze plages sont interdites à la baignade en raison notamment d’absence de poste de surveillance au niveau de dix plages et de présence d’un chantier de la DTP dans celle de Beni K’sila.
Dalil S.