Les APC subissent ces dernières semaines une pression terrible de la population par rapport à l’aide à l’habitat rural. Des milliers de demandes sont déposées auprès des services de la municipalité et qui restent à ce jour sans réponse. Nous sous sommes rapproché, du Président d’APC de Tizi N’T’leta, dans la daïra des Ouadhias, qui s’est attardé sur le programme dans sa commune, les contraintes qui handicapent la concrétisation de cette formule. Il nous expliquera aussi comment l’APC gère toute cette pression. Hocine Souam, P/APC de Tizi N’T’leta, a bien voulu répondre à nos question.
La Dépêche de Kabylie : Quel est l’état d’avancement du dossier de l’aide à l’habitat rural dans votre commune ?
M. Souam : L’état d’avancement du dossier de l’aide à l’habitat rural est loin d’atteindre l’objectif escompté.
La contrainte de l’inexistence des carrières de matériaux de construction à travers le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou, ajoutée au relief accidenté de la zone nord du territoire de la commune de Tizi N’T’leta ont sérieusement bloqué l’avancement du dossier.
Il y a aussi la cherté des matériaux de construction qui empêche les citoyens de réaliser les logements à temps. Notre commune a bénéficié d’un quota de 330 aides, 151 logements sont déjà achevés (45%), 143 sont à leur deuxième tranche alors que le reste n’a pas encore dépassé le cap de la première tranche.
Le dossier connaît, à travers la wilaya un grand retard, à quoi cela est-il dû à votre avis ?
Malgré l’augmentation du montant de l’aide ramené à 70 millions, les contraintes demeurent toujours.
Le coût des matériaux de construction augmente surtout ces dernières semaines. Cette mesure relative à 70 millions ne s’applique encore qu’aux seules communes qui ont achevé l’ancien programme. Il est vrai que la majorité des APC accuse un retard dans l’avancée du dossier. Cependant, compte tenu de son impact direct sur la qualité de vie des citoyens, la demande est très forte et nous sommes donc dans l’incapacité de répondre favorablement à toutes les demandes. Le retard est justifié aussi par le surcroût de la réalisation qui résulte de l’augmentation des prix des matériaux de construction.
Vous subissez la pression des citoyens, pensez-vous avoir les moyens de répondre à toutes les demandes ?
Nous avons dépassé le cap des 1 000 demandes déposée auprès de nos services. La demande est vraiment importante. Le quota attribué à notre commune est vraiment insuffisant pour répondre à toutes les demandes. Je dois dire dans ce sens que la commission d’attribution a vraiment du mal a arrêter la liste des postulants. Je dis enfin que l’Etat devra réfléchir à assouplir les demandes et à alléger la demande afin de mettre fin à la machine de la bureaucratie qui fait souffrir le citoyen.
Entretient réalisé pour A. Z.