Après avoir usé de toutes les voies légales menant à l’édile communal mais sans parvenir à se faire entendre comme ils ont tenu à le préciser, et se considérant par conséquent lésés et méprisés, les habitants du village El Maâden de Tichy, par le biais de leur association de quartier, ont saisi le premier responsable de la wilaya afin d’attirer son attention sur la situation alarmante dans laquelle se trouve leur village de 214 foyers abritant un millier d’âmes.
Dans leur rapport circonstancié, les Tichiotes d’El Maâden, citadins de surcroît, parlent d’une impression d’isolement total du monde de par l’absence d’un minimum de commodités. En empruntant la route principale du village laquelle commence à partir de la RN 9 à proximité du centre de vacances de l’ex-Sonama, on remarque son état de délabrement faisant éviter aux chauffeurs de taxis d’assurer des courses vers ce quartier, pénalisant ainsi les malades et autres personnes âgées.
Cette dernière a été aménagée et bitumée en 1995 et sa détérioration est due aux eaux pluviales dont les canaux d’évacuation sont obstrués ou carrément endommagés par les gravas et autres matériaux charriés. Selon les rédacteurs du constat, aucun curage ni réparation de ces canaux n’a été effectué depuis belle lurette. Outre cette route principale, les différents accès reliant les hameaux les uns aux autres, à l’image du chemin d’Azzerou Oudjilbane, fréquentée principalement par les élèves de l’école de Taberjet ou encore les chemins d’Assaridj, de Laincer et autre Ighil n’Tomate sont presque impraticables.
Non seulement ces voies de communication doivent être élargies, aménagées et bétonnées mais, aussi, être éclairées car seuls quelques lampadaires accrochés aux pylônes servant à l’alimentation en énergie électrique des foyers sont visibles et d’ailleurs ils s’allument rarement, selon toujours les habitants du village.
Ces derniers regrettent aussi que quelques ménages ne soient pas encore raccordés au réseau électrique en cette ère de l’Internet et de la communication tous azimuts.
L’absence du réseau d’assainissement dans une partie du village, obligeant certains foyers à se rabattre sur les fosses septiques lesquelles peuvent engendrer des épidémies, a été mise en exergue au même titre d’ailleurs que la fontaine publique qui est devenue, par l’absence d’un entretien permanent et d’un contrôle de la qualité de son eau, un foyer de maladies à transmission hydrique. Même la conduite qui alimente la ville de Béjaïa et qui traverse le village a été citée par les habitants qui revendiquent la rénovation du tronçon de quelque 300 mètres laissé à l’air libre, car se détériorant davantage en raison des aléas climatiques.
Cette situation peu reluisante serait le résultat de la mauvaise gestion des cités de la commune, et les rédacteurs du rapport disent refuser d’accepter cette fatalité et espèrent qu’une intervention du premier responsable de la wilaya viendra mettre un terme au calvaire quotidien qu’ils endurent.
A. Gana
