La lutte contre les dealers et les immigrés clandestins s’intensifie

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Comme à l’accoutumée, les portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale auront été l’occasion pour les hommes en vert de communiquer avec le public. Au niveau de Bouira, c’est la maison de la culture Ali-Zamoum qui abrite depuis hier, et jusqu’à vendredi, expositions, statistiques, projections de films et documentaires sur le rôle de la gendarmerie. Le colonel Kamel Bessaha, a présenté au wali et à sa délégation, un état des lieux détaillé de son secteur et des bilans des différentes activités durant ces dernières années. On apprendra ainsi au cours de l’exposé que le trafic des stupéfiants avait augmenté de manière alarmante, et ce, dans les grandes villes comme Sour El Ghozlane, Aïn Bessem, Lakhdaria et au chef-lieu de wilaya. “Rien que pour le mois de mai, 1,2 kg de kif a été saisi” déclarera le colonel au wali avant de révéler que la drogue avait littéralement envahie le milieu scolaire, lycées et université et que maintenant les dealers ont leur clientèle parmi les collégiens. “Ce sont les revendeurs de cigarettes à la sauvette que nous surveillons de très près, car nous les suspectons de s’adonner à ce genre de trafic.” Egalement dans le collimateur des hommes en vert, les immigrés clandestins. “De janvier à avril, nous avons intercepté 22 clandestins à travers la wilaya de Bouira, auparavant ils avaient en leur possession de faux passeports et de faux visas. Depuis que nos hommes ont été formés pour détecter les faux passeports et les faux visas, les clandestins présentent des documents prouvant qu’ils sont des réfugiés politiques. Nous avons pris attache avec le Haut commissariat aux réfugiés et nous avons adopté une méthode pour vérifier ces documents. Il s’avère également que ce sont des faux.’’ Les accidents de la circulation sont aussi des affaires traitées régulièrement par la Gendarmerie nationale et à ce sujet, le colonel a témoigné de la gravité de la situation en procédant à la projection d’un documentaire sur les accidents de la route. Des images choquantes mais qui selon la gendarmerie “demeure le seul moyen efficace pour sensibiliser automobilistes et piétons.” On apprendra que dans la wilaya de Bouira, les gendarmes enregistrent entre 4 à 25 accidents de la route par semaine. Là encore, le colonel tiendra à mettre en exergue que le facteur humain est le premier responsable de ces sinistres. “Excès de vitesse, dépassement dangereux sont les premières causes des accident, de la circulation, ce qui coûte au Trésor public près de 100 milliards de dinars par an. Soit, 5 millions de dinars par personne décédée. Avec une somme de 100 milliards, l’Etat peut réaliser 30 000 logements sociaux, ou alors 150 à 180 kilomètres d’autoroute, ou bien encore, 22 hôpitaux d’une capacité de 240 lits… et les exemples sont multiples”.

En poursuivant sa visite dans les couloirs de la Maison de la culture, le wali a découvert les nouvelles technologies de pointes utilisées par les gendarmes pour résoudre leurs enquêtes comme le nouveau matériel informatique permettant la réalisation de portraits robots, ou pour la récolte des indices. Pour la sensibilisation des écoliers 11 000 brochures ont été confectionnées et seront distribuées en milieu scolaire, dont 5 500 en langue française. En fin de cette visite guidée, le wali a remercié les éléments de la Gendarmerie nationale pour le travail qu’ils effectuent chaque jour. “Il faut rendre hommage à ce corps qu’est la Gendarmerie nationale.

Dans la wilaya de Bouira, l’escorte des étrangers chargés de la réalisation des projets structurants, les transporter et assurer leur sécurité est une mission parfois difficile. L’acheminement des explosifs, car la wilaya de Bouira possède plus de 25 carrières, sont autant de tâches qui incombent aux gendarmes pour assurer la protections des biens et des personnes.”

Le colonel Bessaha reprendra la parole en affirmant que les gendarmes assurent également le transfert des détenus à travers plusieurs wilayas du centre du pays, et ce, 4 à 5 fois par semaine en soulignant qu’“il faut savoir que lors de ces transferts, nous mobilisons un gendarme pour chaque détenu, et ce, sont des centaines de prisonniers qui sont transférés régulièrement.’’

En conclusion, le colonel Bessaha dira que ces portes ouvertes ont pour objectif de démontrer les efforts consentis par l’Etat pour protéger les personnes et les biens et que tous les moyens nécessaires sont effectivement mis en œuvre pour mener à bien cette mission qui est la leur.

Hafidh B.

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