Poursuivant son cycle de rencontre avec les citoyens et la société civile entamé dès son installation à la tête de la wilaya, le wali de Béjaïa, M. Ali Bedrici a réuni dans la journée du lundi, dans la salle du centre culturel d’Adekar, inauguré le jour-même, les représentants des 24 villages de la commune, les élus de l’APC ainsi que les représentants des différents membres de l’exécutif de la wilaya à l’effet de débattre des problèmes que vit la commune. Après quatre longues heures d’interventions de la part des citoyens, le wali a noté que les problèmes des villages de la commune d’Adekar sont les mêmes que ceux que vivent les villages des autres communes de la wilaya, c’est-à-dire, des problèmes d’environnement, de routes, d’alimentation en eau potable, de gaz de ville, de logements, d’écoles et autres, sauf qu’à Adekar, remarque M. Bedrici, les gens se prennent d’abord en charge avant de demander l’aide des pouvoirs publics. Des volontariats (tiwizi) et des cotisations (tafaraqt) sont organisés régulièrement dans la plupart des villages de la commune pour entretenir des routes ou pour creuser des tranchées pour les canalisations d’eau potable. Très sensible à cet esprit de solidarité agissante, qu’il faut développer et encourager, le premier responsable de la wilaya leur a promis toute l’aide possible de l’Etat pour réaliser les petits projets de villages. Quant aux grands travaux, ils sont, bien sûr, totalement à la charge de l’Etat.
Répondant aux questionnements des intervenants qui veulent la route, le gaz de ville, le logement et l’école à la fois, le wali a insisté sur l’idée qu’il n’est pas possible, quelle que soit la bonne volonté des uns et des autres, de résoudre tous les problèmes en même temps, soulignant de ce fait la nécessité qu’il y a lieu d’établir un ordre de priorité des projets à réaliser. Ainsi, prenant le budget de la wilaya comme exemple pour illustrer sa pensée, il indique que celui-ci a pour priorité le raccordement des foyers en gaz de ville pour rattraper le grand retard accumulé dans le domaine, puisque le taux n’est que de 22% alors que la moyenne nationale est de l’ordre de 50%. Concernant ce point précis, le représentant de la DMI signale que le raccordement du chef-lieu de la commune d’Adekar au gaz de ville, se fera dans le cadre du plan quinquennal en cours, c’est-à-dire entre 2010-2014. Dans la matinée de la même journée, le wali a rendu visite au village de Mechnoua, distant d’une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la commune, sur le chemin de wilaya 14 reliant Adekar à Béni K’sila. Aidés par l’APC pour ce qui est des fournitures et des matériaux, les habitants du village ont réalisé par leurs propres moyens (volontariats et cotisations), une AEP de six km au profit de 300 foyers. Au village Hallafa, le wali a reçu des explications sur deux projets de routes communales en cours de réalisation. Le premier de 1,7 km reliera Hallafa au stade et le second de 7 km, permettra de rejoindre Ouanougha, Tizi Ougueni et Mezdouk.
A noter que concernant le chapitre de routes, hormis la RN 12 qui traverse la commune, le wali a constaté de visu que l’ensemble du réseau routier d’Adekar est dans un état des plus déplorables. Pour sa réhabilitation, le tricouche ne résiste pas aux assauts de la météo, le tapis revient trop cher, un choix difficile est donc à opérer pour les habitants.
A la station thermale d’Acif El Hammam, l’hôte de la commune a supervisé le chantier de réalisation d’un CEM base 4 et a donné instruction pour que des maisons qui risquent de s’écrouler du fait du glissement de terrain soient renforcées pour éviter la catastrophe.
B. Mouhoub