Depuis quelques jours et sans qu’aucune explication convaincante ait été donnée aux citoyens de la localité de Haïzer, la collecte des ordures ménagères n’a plus été assurée par les ouvriers de la voirie. Une situation des plus alarmantes, d’autant plus qu’avec les grandes chaleurs de ces derniers jours, des effluves nauséabondes émanaient des différents quartiers de cette ville. Un problème de taille qui est venu s’ajouter à la crise lancinante d’eau potable vécue par les habitants de Haïzer, vivant au piedmont du Djurdjura. Agacés et incommodés à l’extrême par les immondices qui s’accumulent devant leurs portes, les citoyens de Haïzer ont pris la décision de fermer les portes du siège de l’APC et de la daïra en déversant des tas de détritus devant ces deux institutions. Acculées par les contestataires en colère, les autorités ont immédiatement demandé à recevoir une délégation de citoyens pour régler ce problème. L’entrée de la ville de Haïzer offrait durant toute la journée d’hier, un triste spectacle et la RN 33 menant vers Tikjda était bloquée à toute circulation et des pneus enflammés ainsi que des pierres et autres barricades ont été érigés en plusieurs endroits de la chaussée. Une cellule de crise ayant été installée, les protestataires ont exigé la venue du wali pour leur exposer les problèmes d’insalubrité auxquels ils sont confrontés depuis plusieurs jours. Le wali, qui était en visite de travail la veille dans cette localité, avait déjà eu à écouter les doléances de ces citoyens qui l’avaient interpellé. Avant de quitter la ville de Haïzer, le premier magistrat de la wilaya avait répondu aux citoyens que les élus avaient été portés à la tête de la municipalité par les citoyens et que le wali n’avait pas à s’ingérer dans ce genre de problème. A signaler que depuis deux ans que Slimane Zouaghi, actuel P/APC, est à la tête de la municipalité de Haïzer, de nombreuses personnes ont exprimé leur désaccord quant à sa capacité de gérer une mairie. Au lendemain des élections du 27 novembre 2007, les élus n’avaient pas dégagé un consensus pour constituer l’assemblée populaire communale. Un blocage qui aura duré près de deux ans jusqu’au jour où le wali a installé une commission chargée de gérer cette APC. Récemment encore, au mois d’avril dernier, les employés de la municipalité avaient entamé une grève de la faim devant le siège de la wilaya pour protester contre la gestion du P/APC. La commune de Haïzer et sa population semblent vouloir tourner la page après plusieurs mois de blocage et aspirent surtout à de jours meilleurs. A l’heure où nous mettons sous presse, la situation n’a pas évolué, et la délégation reçue par le chef de daïra a été “invitée’’ par les manifestants à cesser toute négociation, tant que la principale revendication, à savoir le départ du maire n’a pas été satisfaite. Les manifestants campent sur leurs positions et restent déterminés à continuer leurs actions de protestation en bloquant toute activité au niveau du siège de l’APC et de la daïra. A noter qu’aujourd’hui, coup d’envoi des examens de la 5e, cette épreuve risque de connaître certaines perturbations à cause de la paralysie de la mairie.
B. H.
