Tournage d’un 2e film en tamazight à Maâtkas

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Après une large réussite de son premier film amateur intitulé La délinquance juvénile qui sera d’ailleurs projeté dans les prochains jours à la Maison de jeunes et à l’université de Béjaïa, le réalisateur Naâmane Belaïd est en train de tourner un 2e film en tamazight. Melmi a st taxred qui veut dire en français Quand est-ce que tu abandonneras. Ce film a pour thème le quotidien des jeunes et qui a trait surtout au chômage, à l’oisiveté et aux mauvaises décisions qui finissent par noyer et compromettre, l’avenir de beaucoup d’entre eux. Le film sera, sauf imprévus, prêt dans un mois selon les déclarations de M. Naâmane qui ne manquera pas de signaler l’absence de moyens, surtout matériels, qui l’empêche de produire et d’aller de l’avant. “La volonté ne suffit toujours pas, dans ce domaine, il faut un minimum pour arriver à monter quelque chose de sérieux”, nous dira-t-il avec un semblant de regret. “Il y a quelques années, le HCA nous aidait quoi que symboliquement mais à présent personne ne nous porte assistance sous une forme ou une autre, pourtant nous avons formulé des demandes auprès du ministère de la Culture mais cela est resté sans suite”, ajoutera-t-il. Sachant que le cinéma d’expression amazigh est encore au stade embryonnaire et peine à sortir la tête de l’eau, les responsables de ce secteur doivent soutenir indéfectiblement toutes tentatives visant à améliorer quantitativement et qualitativement le cinéma d’expression amazigh pour lui permettre de trouver sa place à l’échelle national et même international, pourquoi pas ?

Parti de presque rien, le réalisateur Naâmane Belaïd est à son 2e film et il y’en aura d’autres sûrement même en l’absence de moyens. Ainsi, de fil en aiguille, le cinéma amazigh retrouvera sa véritable dimension et ce ne sera que la réconciliation de l’Algérie avec sa véritable identité millénaire que personne n’osera mettre en doute.

Hocine Taïb

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